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Verrerie de Biot : L'effet à retardement des inondations d'octobre 2015
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Verrerie de Biot : L'effet à retardement des inondations d'octobre 2015

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Après les inondations, le probable classement en zone rouge du site de la Verrerie de Biot menace l'avenir de l'entreprise la plus visitée de France.

— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est l'entreprise la plus visitée de France. Chaque année, la Verrerie de Biot attire en moyenne 700 000 visiteurs qui viennent observer les maîtres verriers souffler et façonner quelques-unes des 350 000 pièces produites sur site. Une véritable - et vénérable - institution azuréenne née il y a de cela 60 ans, qui voit toutefois son avenir grandement fragilisé suite aux inondations d'octobre 2015.

Classement en zone rouge ?

Certes, les stigmates de la vague de deux mètres de haut qui a déferlé sur les installations, causant des dégâts estimés entre 3 et 4 millions d'euros, ont aujourd'hui disparu. « Les assurances ont joué le jeu nous permettant de relancer la production en seulement trois mois », raconte sa dirigeante, Anne Lechaczynski. Mais le projet de classement du site en zone rouge dans le cadre de l'élaboration du prochain PLU (Plan Local d'Urbanisme) risque bien de ruiner tous les efforts entrepris.

« C'est notre arrêt de mort »

Car qui dit zone rouge, dit interdiction de construire « ne serait-ce qu'un mur pour nous protéger des eaux de ruissellement ». Quant à l'éventualité de reconstruire, en cas d'épisode équivalent à la nuit du 3 au 4 octobre, elle devient tout simplement impossible. « C'est signer notre arrêt de mort et celle du développement économique de notre commune », déplore la dirigeante qui entend bien se battre pour inverser la donne, regrettant au passage « le manque de soutien de la mairie de Biot ».

À la tête de l'ASLIB

Un cabinet d'expertise des risques va être mandaté afin de proposer des solutions de protection ou de prévention. « Des process existent, comme le nettoyage régulier des cours d'eau ou encore l'adaptation des bassins de rétention. Il faut obliger les communes à réaliser les travaux nécessaires », insiste celle qui a pris la présidence de l'Association de Lutte contre les Inondations du bassin de la Brague (ASLIB). Anne Lechaczynski s'engage ainsi dans un combat qui s'annonce long, mettant entre parenthèses toute action de reconquête commerciale. « Il s'agit d'abord de sauver la Verrerie et ses 25 emplois »

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