Alpes-Maritimes
ValÉnergies renoue avec les appels d'offres publics pour être plus compétitif
Alpes-Maritimes # Production et distribution d'énergie

ValÉnergies renoue avec les appels d'offres publics pour être plus compétitif

S'abonner

Pionnier du secteur photovoltaïque né en 2008 près de Grasse, ValÉnergies veut en devenir un acteur de taille. Son nouveau président veut renforcer la compétitivité de l’entreprise en la repositionnant sur les appels d'offres publics et en doublant ses effectifs.

ValÉnergies a installé 1 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques au siège social du groupe Rossignol, en Isère. L'entreprise peut produire et consommer sa propre énergie renouvelable — Photo : ValÉnergies

ValÉnergies entre dans une nouvelle dimension. Arrivé en octobre, David Raguet, le nouveau président de la petite entreprise spécialisée dans les solutions de production d'énergie solaire, d'efficacité énergétique et d’autoconsommation, a défini un plan de développement pour les cinq ans à venir. Bien sûr, la crise sanitaire du coronavirus est passée par là, semant son lot d’incertitudes. Mais l’entreprise implantée à Mouans-Sartoux, près de Grasse (Alpes-Maritimes), reste déterminée à devenir un acteur incontournable du photovoltaïque.

« Nous avons mis à profit le confinement pour mener un travail de fond et notamment préparer des actions commerciales », explique David Raguet. « Je ne sais pas si c’est éphémère, je reste assez dubitatif pour septembre-octobre mais, pour l’instant, je suis agréablement surpris, le niveau d’activité est encore important. Certains projets ont été repoussés ou mis en attente, mais aucun n’a été annulé. »

Un marché du solaire très porteur

LU (groupe Mondelez), Rossignol, SAP, Bosch… ValÉnergies (12 salariés, 4 M€ de chiffre d'affaires) compte parmi sa clientèle de grandes entreprises et PME, séduites notamment par sa solution d’autoconsommation solaire. « Beaucoup d’acteurs du photovoltaïque ont des portefeuilles de projets et sont en phase de développement. De notre côté, où qu’il soit en France, un prospect sera toujours à moins d’une heure d’une de nos centrales photovoltaïques en Normandie, dans l’Est, près de Bordeaux, sur la Côte d’Azur… »

Mais pour le nouveau patron de la filiale du groupe azuréen Valfidus (1 845 employés, 365 M€ de CA), cela n’est plus suffisant. Car le marché des énergies renouvelables en général, et du solaire en particulier, est très porteur. La France prévoit de porter la part du renouvelable à 33 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030. « Il faut savoir exploiter ce terreau propice », reprend David Raguet. « Les industriels sont tous intéressés par l’autoconsommation mais, aussi convaincus soient-ils par le solaire ou la transition énergétique, à la fin ils regarderont en bas de la facture à quel prix nous serons capables de lui proposer le kilowattheure par rapport à ce qu’il paye. C’est pour cela que nous devons être compétitifs. »

Un retour dans l'injection réseau

Et pour faire passer à ValÉnergies le nouveau cap donné, son président veut aussi revenir chasser sur des terres que l’entreprise avait délaissées depuis 2015, faute de compétitivité : des projets en injection réseau. Autrement dit quand une centrale photovoltaïque est connectée au réseau d’électricité d’Enedis et que les kilowattheures produits sont transportés vers des utilisateurs, particuliers ou industriels.

« Dès mon arrivée, j’ai souhaité que ValÉnergies revienne sur ce segment, argue David Raguet. Le développement des énergies renouvelables en France dans le cadre établi par le gouvernement passe par des appels d’offres. En tant qu’acteur du solaire, nous ne pouvons pas nous en affranchir puisque c’est le gros du marché. Mais il nous faut être compétitif. Il y a un gros travail à faire mais nous reprenons pied là-dessus. En mars, nous avons remporté l’appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie. À chaque session, nous ferons en sorte de présenter des projets et d’être lauréat. »

ValÉnergies projette ainsi de passer de 10 mégawattheures en exploitation à ce jour, à 80 à 100 mégawattheures d’ici cinq ans. Pour assurer ce développement, la PME prévoit de doubler ses effectifs et atteindre les 25 collaborateurs.

Alpes-Maritimes # Production et distribution d'énergie