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Traxxs et ses semelles connectées partent en Chine d'un bon pied
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Traxxs et ses semelles connectées partent en Chine d'un bon pied

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Premier prix du concours Digital #InPulse Paca, organisé par le géant chinois Huawei, la jeune pousse sophipolitaine Traxxs va partir en Chine du 5 au 12 novembre présenter ses semelles connectées avec une référence de taille, celle de GSF, n°4 français de la propreté.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Le timing est parfait », sourit Sylvain Rispal, fondateur de Traxxs. Lauréate du Premier prix Digital #InPulse Paca 2017, concours organisé par le chinois Huawei, n°3 mondial des Smartphones, la start-up sophipolitaine spécialisée dans le développement de semelles connectées remporte une dotation de 40.000 euros et un voyage d'affaires en Chine, à Shenzhen, programmé du 5 au 12 novembre prochains. « À deux mois de notre première livraison, ce sera l'occasion de développer et de stabiliser nos partenariats industriels chinois », avance-t-il.

Les travailleurs isolés

Car, après 18 mois de prototypages et autres tests pilotes menés en collaboration étroite avec le géant de la propreté GSF (800 millions d'euros de chiffre d'affaires), Traxxs va livrer une commande de « plusieurs centaines de paires » d'ici à la fin de l'année. Un premier contrat qui vient conforter le positionnement de la jeune pousse sur le marché des travailleurs isolés.

« C'est un secteur que nous n'avions pas identifié à la création de la société en 2013. L'idée était alors de protéger et sécuriser les enfants et les personnes dépendantes. Or, les travailleurs isolés, et dans ce cas là les agents de propreté, sont eux-aussi des cibles intéressantes. Ces derniers interviennent en dehors des heures de service, quand les locaux sont vides. Ils s'exposent donc à des risques s'ils se blessent ou perdent connaissance, sans parler de ceux liés aux secteurs industriels où GSF est aussi très présent », explique Sylvain Rispal. D'où ces semelles connectées intégrant capteurs de mouvement, carte SIM et système de géolocalisation, le tout associé à une application qui alerte directement l'encadrement en cas de problème.

Levée de fonds

C'est donc avec ce concentré de technologies fabriqué en France (pour les semelles et la microélectronique) et en Chine (pour la partie batterie) que Traxxs va tenter de séduire des prospects chinois. « Nous sommes en phase pilote chez des grands noms du CAC 40 positionnés sur les secteurs de la distribution d'énergie, le BTP, le nucléaire ou encore l'aéronautique. Des sujets qui se développent en Chine et que l'on pourrait servir ».

Le voyage d'affaires sera aussi l'occasion « de rencontrer des investisseurs intéressés par des projets européens », ajoute-t-il. Traxxs est en effet en cours de levée de fonds. Après avoir ouvert son capital en mai à ses salariés (à hauteur de 300.000 euros), la jeune pousse espère conclure l'année en finalisant un tour de table de 1 à 1,5 million d'euros. De quoi lui permettre d'embaucher - « on est 7, on sera bientôt 10 » - mais aussi et surtout de sécuriser un développement qui devrait conduire la start-up sophipolitaine à franchir la barre du million d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Pour l'exercice en cours, elle prévoit 200.000 euros de facturations.

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