Tourisme : allier développement économique et exigence environnementale
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Tourisme : allier développement économique et exigence environnementale

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L’enquête de conjoncture menée à la fin août par le Comité régionale du tourisme (CRT) auprès des professionnels du tourisme, fait ressortir un bilan estival jugé réussi par près de 70% des personnes interrogées. Des retombées positives qui valident la politique clairement menée depuis trois par le CRT et qui allie croissance de la fréquentation avec exigence environnementale.

— Photo : D.Gz.

« 2019 a été une année exceptionnelle », se félicite François de Canson, le président du CRT. « Notre méthode de développement du territoire, qui allie croissance de la fréquentation et respect de l’environnement, en résonnance avec la stratégie Cop d’Avance de la Région, porte ses fruits », ajoute-t-il. Ainsi, le CRT vient-il en effet de signer un partenariat avec le spécialiste de la navigation, Waze, afin de mettre en place une meilleure répartition des flux touristiques en fonction des pics de fréquentation. Une première mondiale qui va entrer en service sur deux premiers sites volontaires : les gorges du Verdon et les ocres de Roussillon. « Nous étendrons cette initiative au fur et à mesure des résultats. Cette démarche est importante pour développer l’économie dans les meilleures conditions pour le touriste ». En cas de pics de fréquentation, l’application de guidage, qui compte 13 M d’utilisateurs en France, informera ces derniers afin de fluidifier la circulation. Des alternatives seront alors proposées. Pas seulement en terme d’itinéraire, mais également de transports en commun, d’horaires ou encore d’autres lieux à découvrir à proximité, moins fréquentés, seront proposés. « Chez Waze, nous travaillons sur la régulation des flux. Nous savons quand il va y avoir une forte croissance du trafic. Nous pouvons diffuser des messages à tous les utilisateurs présents dans une zone définie et à tous ceux qui vont s’y rendre », précise Mathieu Gabard, directeur PME de Waze. « Nous devons préserver nos espaces de la sur-fréquentation. Nous enregistrons 14 M de séjours en juillet/août, soit 45% de notre fréquentation annuelle en deux mois, et sur la seule journée du 16 août nous avons par exemple géré 2,6 M de touristes en simultanée sur l’ensemble de la région. Notre problème est de gérer un important volume de personnes en même temps. Nous devons parvenir à désaisonnaliser », poursuit le président du CRT.

Miser sur le touriste international

Pour cela le Comité mise sur la clientèle internationale et renouvelle des campagnes de communication en Allemagne, aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. « Nous devons également développer certaines filières spécifiques à l’année, comme le vélo, le golf et bien sûr, les congrès ou les événements sportifs. Dans tous les cas, nous devons parvenir à développer le chiffre d’affaires par touriste ». Un point de vue partagé par Nicolas Guyot, vice-président de l’UMIH 13 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), qui souligne : « Un touriste international occupe le même espace qu’un touriste national sur le territoire, mais il n’engendre pas les mêmes retombées. Un touriste international dépense en effet en moyenne 124 euros par jour, contre seulement une cinquantaine pour un touriste français. Ceux qui sont issus de destinations encore plus lointaines peuvent même dépasser les 200 euros de dépense quotidienne. Nous devons donc travailler sur ces cibles».

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