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Tommasi Industries obtient 700 000 euros du fonds de modernisation aéronautique
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Tommasi Industries obtient 700 000 euros du fonds de modernisation aéronautique

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La société marseillaise Tommasi Industries, dirigée par Jean-Marc Dommallain et spécialisée dans la mécanique de précision, est l’une des deux entreprises, avec Oxytronic à Aubagne, de la région Sud à avoir été lauréate du fonds de modernisation aéronautique mis en place par le gouvernement.

Jean-Marc Dommallain a repris la société Tommasi Industries en 1994 — Photo : Didier Gazahnes - Le Journal des entreprises

Les filières aéronautiques et automobiles ont été particulièrement impactées par la crise sanitaire liée au coronavirus. Face aux risques sur l'emploi, le gouvernement a déployé des plans de soutien sectoriels en mai et juin. Sous-traitant pour le secteur aéronautique, la société marseillaise Tommasi Industries, installée dans le technopôle de Château-Gombert et spécialisée dans la mécanique de précision, a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt pour le soutien aux investissements de modernisation des entreprises de la filière aéronautique. « Nous avons rempli notre dossier en juillet et nous avons ensuite développé et détaillé notre projet d’investissement courant septembre. La réponse positive est tombée fin septembre, nous avons décroché une enveloppe de 700 000 euros pour notre projet d’investissement », résume Jean-Marc Dommallain, qui a repris en 1994 l’entreprise fondée en 1956.

Équipements plus performants et recutements

Tommasi Industries réalise 75 % de son 1,6 million d’euros de chiffre d’affaires auprès du secteur aéronautique et principalement avec Airbus Helicopters, la filiale du groupe toulousain basée à Marignane, pour lequel elle est un sous-traitant de rang 1. « En 2020, nous envisageons un chiffre d’affaires légèrement supérieur et nous visons d’atteindre les 2 millions d’euros d’ici à trois ans. Car si notre donneur d’ordres principal Airbus Helicopters a été peu impacté en 2020 avec des commandes maintenues, nous sommes inquiets pour 2021, anticipe le dirigeant de la PME de 18 salariés. La subvention du gouvernement doit nous permettre de nous doter d’équipements plus performants et de pouvoir recruter les profils nécessaires. Nous sommes dans un secteur très capitalistique où la technologie évolue. Nos clients nous demandent des pièces de plus en plus complexes. Il faut pouvoir répondre aux demandes tout en étant demeurant compétitifs. »

Mieux maîtriser son impact environnemental

Les 700 000 euros vont permettre à l’entreprise d’acquérir une série d’équipements, de mieux gérer le recyclage de ses déchets et de recruter. « Nous envisageons tout d’abord d’acquérir une machine cinq axes de fraisage à commande numérique qui va nous permettre de gagner en temps, en productivité et en précision. En associant cette machine à un robot qui l’alimentera, nous pourrons produire au-delà du rythme des deux huit que nous avons actuellement. Cet ensemble représente un investissement de près de 350 000 euros », poursuit le dirigeant.

À cette première machine, Tommasi Industries va associer un tour à commande numérique (200 000 euros) qui permettra d’associer les actions de fraisage et d’usinage et qui va également accroître la productivité de l’entreprise. 50 000 euros seront ensuite consacrés à des équipements liés au contrôle des pièces produites. « Dans notre métier, la précision des pièces est essentielle. Il manquait une machine à mesurer les profils (50 000 euros) à notre éventail. Nous disposerons alors en interne de tous les outils afin de contrôler nos pièces ».

Les donneurs d’ordres étant de plus en plus sensibles à l’aspect environnemental de la production des sous-traitants, Tommasi Industries veut par ailleurs s’équiper d’une zone de stockage afin de mieux trier les différents types de copeaux issus de la production. « Le tri va être amélioré et la création d’un nouvel espace pour collecter permettra de disposer de plus de place et donc de réduire le nombre de rotations de camions venant récupérer nos déchets. Nous travaillons à réduire notre impact environnemental. Nous serons ainsi près quand il nous faudra envisager une certification », conclut Jean-Marc Dommallain.

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