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Thomas Kerjean (Mailinblack) : "Nous voulons grandir avec des équipes solides et solidaires"
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Thomas Kerjean directeur général de Mailinblack "Nous voulons grandir avec des équipes solides et solidaires"

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Mailinblack, l’entreprise marseillaise qui rend la cybersécurité accessible à toutes les organisations, a décroché la certification Great Place To Work, indice de référence mesurant la qualité de vie au travail. Son dirigeant, Thomas Kerjean, revient sur les raisons de cette labellisation et sur la politique managériale mise en œuvre pour renforcer proximité et confiance dans l’entreprise.

Les salariés de l’entreprise Mailinblack ont répondu à l’enquête Great Place to Work, qui a permis de labelliser l’entreprise — Photo : Mailinblack

Votre entreprise, Mailinblack, a été certifiée Great Place to Work. Pour quelles raisons avez-vous engagé ce processus de labellisation ?

Marseillais d’origine, j’ai mené ma carrière chez les GAFAMs (Microsoft France, NDLR), avant de rejoindre Mailinblack en 2019. Ces entreprises américaines font le maximum sur le volet humain : développement des compétences et des responsabilités, environnement de travail flexible, respect du bien-être et des personnes, à commencer par les femmes.

De retour en France, j’ai eu à cœur de créer une entreprise paritaire. Nous appliquons ainsi une parité parfaite au sein de notre comité de direction ou au niveau du management. Je considère que l’entreprise doit permettre aux salariés d’avoir confiance en eux pour leur permettre de se positionner, de saisir des opportunités, pour révéler les talents. À titre d’exemple, nous avons créé en interne un cercle des hackeuses pour développer la confiance en elles de nos salariées, améliorer leur prise de parole, évoquer des problématiques propres aux femmes dans un secteur, le numérique, qui emploie 30 % de femmes.

"Nous appliquons une parité parfaite au sein de notre comité de direction ou au niveau du management."

Nous avons aussi instauré un droit à la déconnexion ferme et à chaque retour de congé maternité, nos salariées sont systématiquement augmentées. Ainsi, nous les rassurons et nous leur communiquons aussi notre satisfaction de les voir revenir dans leurs postes.

Thomas Kerjean, directeur général de Mailinblack — Photo : D.T

En définitive, c’est une philosophie de vie. J’aime venir au travail et être bien. Je souhaitais qu’il en soit de même pour mes salariés.

Je vois une autre raison à cette labellisation : être la première entreprise du secteur de la cybersécurité en région Sud à être certifiée Great Place to Work. Le message est d’autant plus fort, renforçant notre attractivité auprès de futurs candidats, renforçant aussi la fierté de nos salariés. Notre projet commun est de démocratiser la cybersécurité. Nous voulons le faire avec des équipes solides, solidaires pour une croissance responsable.

Quelles sont les perspectives de recrutement chez Mailinblack ?

En 2019, à mon arrivée, Mailinblack comptait 40 salariés. Nous ne sommes pas loin de 80 aujourd’hui et nous poursuivons les recrutements, notamment sur des postes de développeurs, de responsables sécurité, de marketeurs, de personnes capables d’accompagner nos 12 000 clients. En 2022, l’entreprise devrait accueillir plus de 20 nouvelles recrues.

Quelles sont les mesures dont vous êtes le plus fier ?

La labellisation Great Place to Work repose sur cinq dimensions : crédibilité, respect, équité constituant la relation de confiance entre collaborateurs et managers, fierté et convivialité. Ainsi, il ressort de l’enquête, à laquelle tous nos collaborateurs ont répondu, qu’ils sont 91 % à estimer que Mailinblack est une entreprise où il fait bon travailler. 94 % d’entre eux soulignent la convivialité omniprésente dans l’entreprise et 85 % mettent en avant les liens et la confiance en leur manager. Ces résultats sont déjà une fierté.

Mais ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir responsabilisé mes salariés. Dès le début du premier confinement, nous avons pris une décision forte : faire confiance à tout le monde en leur offrant toute latitude pour s’organiser, considérant que nous sommes entre adultes responsables, que chaque salarié a des objectifs, peu importe que cela se passe, avant ou après le café.

"Ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir responsabilisé mes salariés."

Avec le recul, j’en suis arrivé à la conclusion que l’on conditionne les gens en fonction du respect qu’on leur renvoie. Il ne faut pas sur-réguler. En tant que dirigeant, il faut donner une vision, donner l’envie de travailler ensemble.

En même temps que nous généralisions le télétravail, nous avons aussi agrandi nos locaux, en centre-ville de Marseille, passant de 623 à 770 m². Le lieu de travail est devenu un lieu de socialisation. Nous l’avons transformé pour donner l’envie à nos salariés de revenir, que ce soit pour travailler ou pour fêter des anniversaires. Cette convivialité crée la cohésion d’équipe.

La certification permet aussi de dégager des axes d’amélioration. Quels sont-ils pour Mailinblack ?

C’est là l’un des intérêts majeurs de cette certification. Un chantier majeur reste la parité, car je voudrais compter encore plus de femmes dans la conception de nos produits : des développeuses, des responsables de la sécurité des systèmes d’information, des "data scientistes", des conceptrices, des designeuses. Cette féminisation n’est pas là pour faire joli. Elle a un sens : pour bien faire un produit, il faut pouvoir confronter différentes conceptions du monde.

Parmi les autres axes à améliorer, nous allons renforcer notre communication sur le recrutement, nous allons créer une salle de conférences, un espace détente.

"La féminisation a un sens : pour bien faire un produit, il faut pouvoir confronter différentes conceptions du monde."

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