Texas Instruments : Amadeus pourrait reprendre le site de Villeneuve-Loubet
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Texas Instruments : Amadeus pourrait reprendre le site de Villeneuve-Loubet

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TIC. La Côte d'Azur a tourné la page Texas Instruments (TI) mais fait preuve de résilience avec Amadeus toujours en pole position...
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le sinistre causé par la fermeture du site de Villeneuve-Loubet depuis l'été 2013, avec un plan social qui a frappé 517 personnes, n'est pas effacé mais a fait surgir de nouvelles opportunités. La plus récente concerne le projet de reprise par Amadeus du site de TI. Ce domaine panoramique d'une vingtaine d'hectares, propriété du ténor des semi-conducteurs américain, et estimé à une trentaine de millions d'euros, suscitait bien des convoitises. Si les négociations entre les deux groupes aboutissent, il demeurera avec ses 28.000 m² de bâtiments un fief des hautes technologies, Amadeus ayant le projet, avec la bénédiction des élus, d'y installer une partie de ses équipes dispersées sur la technopole de Sophia Antipolis.




310 ex TI reclassés

Bonne nouvelle également du côté des anciens de TI. En moins de 6 mois, près de 80 % des personnes licenciées ont déjà bénéficié d'un reclassement. Une cinquantaine d'entre eux s'est engagée dans un processus de création ou reprise d'entreprise, une vingtaine dans un cycle de formation longue, surtout 310 ont déjà retrouvé un emploi. L'enjeu pour la filière des technologies sans fil de la Côte d'Azur était d'éviter une fuite des compétences, l'écosystème a donc joué son rôle. Et c'est à Sophia Antipolis que la plupart des recrutements ont été réalisés. Portées par une croissance endogène, des entreprises déjà installées comme Amadeus, Intel, Gemalto, Nvidia, ARM, Thales, etc. ont puisé dans le vivier des anciens de TI pour étoffer leurs équipes ou développer de nouveaux projets. Surtout de nouveaux venus ont confirmé leur projet d'implantation, sachant pouvoir disposer d'une main-d'oeuvre bien formée. Ainsi le Coréen Samsung a porté ses effectifs à plus de 70 personnes, le Chinois Huawei a ouvert un site sur Sophia avec une dizaine de personnes et l'Italien Magneti Marelli (filiale du groupe Fiat) a fait une discrète incursion en terre azuréenne en recrutant une vingtaine de personnes (l'effectif devant être porté à terme à 45 personnes). Pour Jean Leonetti, président de la communauté d'agglomération, « ce retour des grandes enseignes est un bon signe pour la technopole au moment où sont lancés de nouveaux projets stratégiques, comme la candidature au label "quartier numérique", dans le cadre de l'appel à projets lancé par le ministère du Redressement productif. »




Revitaliser le territoire

Le plan de revitalisation signé fin juin entre TI et l'État ne s'arrête pas au reclassement des ingénieurs licenciés. Il prévoit l'obligation de créer 517 nouveaux emplois sur le territoire fragilisé par la fermeture du site. TI y contribue en apportant 2,95 M€ auxquels s'ajoute un fonds de revitalisation doté de 4 M€, de quoi donner de plus amples moyens aux acteurs qui accompagnent les créateurs et repreneurs d'entreprises. Ces actions ont démarré plus lentement. À fin 2013, les projets validés tablaient sur la création de 69 emplois dont 41 déjà effectifs avec une consommation des crédits qui n'a pas dépassé les 500 K€. De nouveaux projets, à condition de passer le filtre d'une sélection rigoureuse, pourront être financés.

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