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Telaqua supervise les systèmes d’irrigation
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Telaqua supervise les systèmes d’irrigation

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Nicolas Cavalier, Sébastien Demech et Nicolas Carvallo ont créé l'entreprise Telaqua en avril 2018 à Aix-en-Provence pour développer leur solution connectée de contrôle et d’optimisation de la consommation d’eau. Aujourd’hui installée dans les locaux de l’incubateur de Kedge Business School à Marseille, elle a choisi de se positionner sur le marché de l’irrigation agricole.

Nicolas Cavalier, Nicolas Carvallo et Sébastien Demech, les trois fondateurs de la jeune entreprise aixoise Telaqua — Photo : DR

Les créateurs

« L’idée est venue de Nicolas (Carvallo, ndlr) qui avait fait un projet de fin d’études sur la gestion des eaux d’irrigation au Chili. Nous avons décidé de développer cette idée en France. Nicolas Cavalier nous a ensuite rejoints avec sa casquette commerciale », résume Sébastien Demech, président de la SAS Telaqua, créée en avril 2018 à Aix-en-Provence. « 20 % de l’eau mondiale est perdue dans des fuites. L’idée de Telaqua est d’apporter l’internet des objets et l’intelligence artificielle dans les systèmes de gestion des eaux. L’irrigation agricole est le plus gros marché lié à la consommation d’eau, nous avons donc voulu offrir une solution efficace aux agriculteurs », ajoute-t-il.

Le concept

Telaqua installe des capteurs au niveau des vannes du système d’irrigation, d’autres dans le sol pour enregistrer des taux d’humidité. Les informations enregistrées sont transmises aux serveurs de l’entreprise, puis disponibles sur le smartphone ou l’ordinateur de l’agriculteur qui va pouvoir s’en servir pour mieux gérer son système d’irrigation. « Nous faisons du conseil personnalisé, de la maintenance prédictive. Nous avons travaillé afin que l’ensemble de notre solution soit la plus simple possible. L’utilisation des applications doit également être la plus intuitive afin de nous démarquer de ce qui se fait par ailleurs dans le monde de l’agriculture ». Pour la production des capteurs, Telaqua a misé sur la proximité et utilise le savoir-faire du bureau d’études Cecielec, à Gardanne.

Les perspectives

« Notre tout premier prototype a été commercialisé en janvier 2019 au Chili. Une centaine d’hectares, en France et au Chili, sont d’ores et déjà supervisés par notre système. Nous visons de grandes exploitations, de plus de 500 hectares », poursuit le dirigeant. Pour la commercialisation, l’entreprise s’appuie les revendeurs, installateurs de réseaux d’irrigation. « C’est un marché très structuré et les opérateurs sont friands d’offres intégrant du numérique. Notre modèle économique repose sur un prix de vente (300 € par hectare) et une redevance mensuelle (15 €) ». Telaqua vise notamment le bassin méditerranéen (Espagne, Italie) et l’Amérique du Sud (Chili et Pérou). « L’activité est saisonnière et être présents sur les deux hémisphères permettra de lisser le chiffre d’affaires ». L’entreprise vise les 300 000 € de chiffre d'affaires en 2020 et espère dépasser le million d’euros en 2021. Jusque-là, Telaqua a réuni des fonds issus de subvention ou de prêts d’honneur. Une levée de fonds d’un million d’euros est également prévue d’ici à fin 2019, afin de poursuivre la R&D et de booster le commercial. Une série de recrutements viendra étoffer l’équipe actuelle constituée des trois associés.

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