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Teebike veut produire sa roue connectée en France à l’horizon 2025
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Teebike veut produire sa roue connectée en France à l’horizon 2025

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La start-up niçoise Teebike a développé une roue connectée permettant de rendre électrique n’importe quel vélo. Pour l’heure, c’est en Chine que celle-ci est assemblée mais son fondateur espère pouvoir rapatrier la production en France d’ici 2025.

Marine Billis et Laurent Durrieu ont fondé Teebike Teebike, une roue connectée s’adaptant à n’importe quel vélo pour l’électrifier — Photo : Olivia Oreggia

À la vente, à la location et désormais en partenariat avec des villes de région parisienne, de Normandie ou du Centre Val-de-Loire, Teebike fait avancer sa roue. Connectée, celle-ci s’adapte à n’importe quel vélo pour le rendre électrique. Plus besoin donc de jeter sa bicyclette (1,5 million sont mises au rebut chaque année en France), l’innovation développée par la start-up niçoise créée par Laurent Durrieu, lui donne une seconde vie, bien plus dynamique encore. La jeune pousse lancée juste avant le premier confinement, en 2020, compte désormais 6 salariés (9 d’ici l’été prochain). Elle s'appuie par ailleurs sur 70 personnes en contrat d’insertion dans les ateliers gérés des associations dont la Fondation des Apprentis d’Auteuil, qu'elle déploie aux quatre coins de France (Côte d'Azur, Nantes, Amiens...) pour assurer la maintenance et le service après-vente de vélos reconditionnés et électrifiés.

Environnement, social et made in France

Car Teebike s’inscrit, au-delà de préoccupations environnementales, dans une démarche vertueuse globale, "dans la création de valeur sociale en plus de la valeur d’usage", précise son dirigeant et fondateur. Reste ainsi une marche à franchir pour boucler la boucle : produire en France. Aujourd’hui, c’est d’une usine chinoise que sortent les roues de la start-up.

La roue Teebike s'adapte à n'importe quel vélo et permet de l'électrifier — Photo : DR

"Nous avons évidemment l’ambition d’implanter notre production en France, explique Laurent Durrieu. Si notre développement se poursuit et que nous arrivons à signer de nombreuses agglomérations comme partenaires, qui achètent la roue pour la proposer ensuite à la location et développer la pratique du vélo sur leur territoire, nous aurons les volumes suffisants pour cela. L’assemblage ne présente pas de barrière technologique et pourra se faire via des programmes d’insertion que nous souhaitons continuer à développer pour créer encore de l’emploi et de la formation localement. Mécanicien cycle est un métier d'avenir." Un projet réalisable à l’horizon 2025 pour le dirigeant qui confie ne pas avoir sollicité d’aides au financement pour localiser sa production sur le sol français. "Les aides sont éphémères. Teebike devra d’abord pouvoir supporter économiquement la capacité de produire en France."

Un chiffre d’affaires multiplié par deux

Stimulé par la hausse du prix de l’essence, le contexte est porteur pour le vélo en général mais nécessairement plus délicat pour Teebike en particulier. "Être une start-up industrielle est difficile pour nous en termes de marketing. Le secteur est très concurrentiel. Notre challenge est de nous faire connaître et convaincre le grand public de ne pas jeter son vélo". En 2022, Teebike avait déjà gagné quelque 5 000 clients et affichait un chiffre d’affaires de 800 000 euros. Un chiffre qu’elle ambitionne de doubler d’ici la fin 2023.

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