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Spécialisé dans le recrutement des personnels de santé, Whoog double de taille
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Spécialisé dans le recrutement des personnels de santé, Whoog double de taille

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La start-up implantée à Sophia Antipolis a créé en 2015 une solution permettant de gérer, simplement et rapidement, les remplacements des personnels hospitaliers. La moitié des CHU de France l’a déjà adoptée.

— Photo : Whoog

La start-up vient de signer avec Nice, Lille et Toulouse. Elle équipe ainsi 50 % des CHU de France. Implantée à Sophia Antipolis, Whoog a développé une plateforme de gestion de remplacement du personnel hospitalier. À l’origine destinée au personnel soignant, ses clients l’utilisent aussi désormais pour gérer les absences des secrétaires médicales, agents d’accueil ou de sécurité. « Notre solution permet de contacter les personnes dont on a besoin, sans outil de planification », explique Guerric Faure, cofondateur de l’entreprise.

La bonne personne au bon moment

Si les algorithmes sont complexes, le principe est simple. Plus besoin de multiplier les appels, les cadres de santé n’ont qu’à répondre, sur l’application ou le site internet, à quatre questions : quoi ? qui ? où ? quand ? L’agent idoine (salarié ou vacataire), qui se sera porté volontaire en amont, reçoit alors un SMS ou un mail. Il peut accepter ou refuser la mission. « Le but est que l’information arrive aux personnes dont la probabilité d’acceptation est la plus rapide. On a ainsi du personnel qui a envie de venir travailler, dont on respecte le temps de repos, le volume d’heures supplémentaires… », précise Guerric Faure. « La Fédération Hospitalière de France a estimé qu’en trois ans de commercialisation, Whoog avait fait économiser 2,4 millions d’heures aux cadres en termes d’organisation. » Initialement, l’application était un outil pour pallier les absences de dernière minute. Il a évolué pour aujourd’hui couvrir, et surtout faciliter, l’ensemble du « parcours de remplacement ». « On s’est rendu compte qu’on générait énormément de contraintes administratives car il fallait gérer toutes les missions, les heures supplémentaires, les avenants aux contrats de travail… Nous avons donc digitalisé une partie contractuelle pour simplifier la gestion administrative des documents et payes. »

Un succès immédiat

L’application a été développée avec le CHU de Montpellier. « En 2013, la direction et les partenaires sociaux se sont réunis autour d’un constat : l’intérim coûtait 10 millions d’euros par an au CHU, de nombreux salariés étaient en burn-out, il fallait rappeler des personnels en repos… Un concept d’équipes renforts basé sur le volontariat a alors été lancé mais il manquait un outil performant. Microsoft nous a mis en contact. » Lancée en 2015, la solution a ensuite séduit hôpitaux et cliniques, publics et privés, Ehpad ou groupements hospitaliers territoriaux (GHT).
Whoog ne communique pas son chiffre d’affaires mais son dirigeant se dit serein : « Nous étions à l’équilibre en 2017, nous avons vraiment passé un cap décisif. Le chiffre d’affaires n’est plus un enjeu. On a vraiment inventé un marché et nous avons des abonnements qui entrent chaque mois. » Toujours en recrutement, la start-up a doublé ses effectifs l’an dernier et compte 25 salariés. Après avoir tâtonné quelques années à sa création en 2010 pour parvenir à cibler les bons usages de sa technologie, Whoog est sur une bonne trajectoire. « Nous sommes aujourd’hui un pure player santé mais nos compétences vont au-delà. Nous n’en sommes qu’au début de l’aventure ! »

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