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Soleil du Sud étend son terrain de jeu à la région Paca
Var # Production et distribution d'énergie

Soleil du Sud étend son terrain de jeu à la région Paca

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Fidèle au Var, département le plus ensoleillé de France depuis sa création en 2009, le producteur d'énergie solaire en toitures, Soleil du Sud, vient de nouer un partenariat avec une importante PME industrielle pour se développer à l'échelle régionale.

Soleil du Sud a notamment couvert les toits de l'Ecole Daudet à Solliès-Pont, dans le Var. — Photo : Soleil du Sud

En 2010, le producteur d’énergie solaire Soleil du Sud inaugurait sa première centrale sur les toits de l’entreprise Circet, un géant européen des infrastructures télécoms. Onze années plus tard, la société, implantée à Rocbaron, dans le Var, a réalisé 102 centrales d’énergie solaire pour une puissance de 17 MWc sur 115 000 m² de toitures, soit l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage) de 16 000 habitants.

Ces toits, devenus propriété de Soleil du Sud pour une durée de 40 ans, abritent des écoles, des centres commerciaux ou des entreprises. L’une d’entre elles, inaugurée en 2014 et recouvrant le marché aux fleurs d’Hyères, a longtemps été la plus puissante toiture solaire de France avec 20 000 m² de panneaux photovoltaïques.

Un partenariat stratégique

Son dirigeant, Joël Oros, avait jusqu’alors limité son terrain de jeu au Var, département le plus ensoleillé de France. Depuis ce début d’année, il pousse les frontières, à la faveur d’un partenariat scellé avec un groupe industriel au cours du mois de décembre 2020. Il sera désormais possible de croiser Soleil du Sud dans l’ensemble de la région Paca, toujours en toitures, mais aussi sur terre, puisque Joël Oros entame également une diversification vers la réalisation de centrales solaires au sol, dont une première devrait voir le jour dans le Var. « Nous réalisions 3 mégawatts par an, nous en visons 40 minimum d’ici deux ans », explique le dirigeant, qui ajoute avoir toujours atteint ses objectifs.

Cette embellie est notamment portée par la crise sanitaire du Covid-19. « La crise a provoqué une prise de conscience de notre dépendance aux autres pays, poussant certains à se tourner vers les énergies renouvelables. Alors que nous n’avons jamais réalisé de démarchage commercial, nous recevons une à deux demandes qualifiées par semaine, contre une par mois avant la crise sanitaire », souligne Joël Oros. Avec un partenaire à ses côtés, tous les projets sont désormais permis et l’entrepreneur a d’ores et déjà identifié 60 mégawatts potentiels.

Une croissance exponentielle

Pour entamer cette nouvelle phase de son développement, Soleil du Sud se structure depuis le début de cette année. « Nous continuerons d’exploiter la fibre locale dans le Var, mais pour nous implanter ailleurs, nous allons recruter un commercial pour les départements alpins et le Vaucluse, et un autre pour couvrir la zone côtière », détaille le dirigeant. Aujourd’hui, l’entreprise, récemment récompensée d’un trophée RSE Var, emploie 17 personnes en CDI. « En 2021, nous serons une trentaine et en 2022, cinquante. » Et le dirigeant promet une croissance vertigineuse, sans renier ses valeurs, qui l’ont amené à se tourner vers des panneaux solaires assemblés à Toulouse ou encore à créer un potager d’entreprise pour nourrir ses salariés.

Dès 2020, le groupe Soleil du Sud a bouclé un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros, en croissance de 30 % par rapport à 2019. Le chiffre d’affaires, porté par les travaux de construction, réalisés par Soleil du Sud, doit atteindre 11 à 12 millions d’euros en 2021 et 50 millions d’euros en 2023. Ce tournant stratégique, l’entreprise l’avait anticipé en début d’année 2020 en refinançant l’intégralité de ses centrales, à hauteur de 31 millions d’euros, auprès de ses partenaires financiers, bpifrance, Unifergie et le Crédit Agricole Provence-Côte d’Azur.

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