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Sojufel : la diversification porte ses fruits
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Sojufel : la diversification porte ses fruits

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Le fabricant de jus de fruits et de légumes Sojufel, basée à Saint-Andiol, dans les Bouches-du-Rhône, continue de se conforter à la faveur de ses trois activités : les marques de distributeur, le travail à façon pour les agriculteurs et le développement de sa marque Pressoirs de Provence. Site marchand, coup de jeune sur le visuel, simplification de l’offre, elle lance aussi cette année une nouvelle gamme bio.

La marque Pressoirs de Provence a connu une croissance de 20% en 2018 — Photo : D.R.

La stratégie de dynamisation des jus Pressoirs de Provence impulsée en 2016 par l’entreprise Sojufel a visiblement porté... ses fruits. Simplification de l’offre, répartie aujourd’hui en quatre gammes, mise en ligne d’un site marchand, rajeunissement des visuels et du packaging ont permis d’embrayer sur une croissance significative pour la marque en 2018, de l’ordre de 20%. Au rayon des nouveautés mises en place cette année, une gamme bio a fait son entrée aux côtés des trois autres, les Incontournables, les Assortis et les Métissés. Soit six références nouvelles sur les 41 que compte à présent Pressoirs de Provence. « Nous avons prévu en 2019 de compléter cette gamme avec deux nouveaux produits. Si nous nous sommes positionnés sur le bio, c’est déjà parce que nos plus gros clients en prestations ont eux-mêmes investi ce segment de marché. Nous avons donc une connaissance de la matière, ainsi que le sourcing, le savoir-faire... Et puis, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs », explique Arnaud Redheuil, PDG du fabricant de jus de fruits et de légumes Sojufel, précisant qu’une opération éco-responsable est couplée à cette nouvelle gamme. « Deux centimes par bouteille vendue iront à des organismes œuvrant pour la protection des insectes pollinisateurs. Nous travaillons déjà avec l'Inra en ce sens ».

Sur la voie de l’équilibre ?

Ainsi Sojufel pourrait bien parvenir en 2019 à tenir son objectif, équilibrer ses trois activités et réaliser pour chacune près d’un tiers du chiffre d’affaires. Jusqu’ici, les ratios étaient plutôt de l’ordre de 17% pour Pressoirs de Provence, 47% pour le travail à façon et 36% pour les marques de distributeur. Les prévisions de chiffre d’affaires pour 2018 sont stables, à 4 M€, avec une production de quatre millions d’unités. « Compte tenu des résultats en hausse de 20% sur notre marque, nous visions une augmentation du chiffre d’affaires total, mais le temps pluvieux de ce printemps a joué sur le travail de prestation, qui a connu un certain ralentissement », poursuit Arnaud Redheuil.
Renouer avec la croissance passera par la diversification de l’offre. Ainsi Sojufel propose à présent, outre ses jus, « cinq références de confitures, faites par un Esat ». L’entreprise provençale cherche à élargir également ses prestations et compte investir dans « de nouvelles solutions pour transformer des fruits supplémentaires. Cela nous permettra de consolider certaines parties de la production, de rajouter des fruits nouveaux que l’on ne traite pas encore, à l’image de la grenade, par exemple ».
Autre volonté, positionner davantage encore Pressoirs de Provence sur les cartes des hôtels et des restaurants ainsi que sur les étals des épiceries fines, ses principales cibles. Pour l’heure, Arnaud Redheuil mise surtout sur le marché intérieur, « puisqu’il y a toujours beaucoup à faire » : la marque est effectivement surtout distribuée dans le quart Sud-Est. Le Collège culinaire de France, qui vient d’acter le référencement de Pressoirs de Provence, pourrait jouer favorablement en ce sens... « Mais cela ne nous empêche pas de nous positionner à l’export. Nous nous développons surtout en fonction des opportunités ». Elles ont jusqu’ici mené Sojufel en Chine, où « le marché se comporte bien », conclut le PDG.

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