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Sofia Cosmétiques a retrouvé son niveau de production et son optimisme
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Sofia Cosmétiques a retrouvé son niveau de production et son optimisme

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La PME Sofia Cosmétiques fabrique en marque blanche des produits de beauté, d’hygiène et solaires à Carros, près de Nice. Après avoir produit des centaines de tonnes de gel hydroalcoolique pendant le confinement, elle est revenue à son cœur de métier et voit l’avenir avec optimisme.

— Photo : Sofia Cosmétiques

Dans l’usine de Carros, près de Nice, les lignes de production ont repris leur rôle premier dédié aux produits d’hygiène, de soins et crèmes solaires. Depuis 1989, Sofia Cosmétiques élabore, développe, fabrique et conditionne gels, shampoings, crèmes, laits et lotions en marque blanche. Fini donc le gel hydroalcoolique qui répondait à l’urgence de la crise sanitaire pendant le confinement. « Le marché du gel hydroalcoolique est aujourd’hui saturé. Nous avons créé un produit unique et innovant, une émulsion hydroalcoolique, mais nous ne la proposerons qu’après septembre. Cela restera une production à la marge », précise Alexandre Dingas, fondateur et dirigeant du laboratoire azuréen (70 salariés, CA 2019 : 10 M€).

Une production revenue à 85 %

Sofia Cosmétiques - Société Française d’Ingénierie Appliquée - est présente dans plus de 40 pays, sur tous les continents. Près de 80 % de son activité est ainsi réalisée à l’export, principalement vers l’Afrique du Nord, le Golfe Arabo-Persique et la Chine. « Nous sommes globalement revenus à la normale. La production atteint près de 85 % de son niveau habituel. Il y a encore 15 % qui nous échappent dans des pays qui ne sont toujours pas déconfinés, à l’image par exemple de la Colombie ou du Maroc où la situation reste tendue. Le marché français reste quant à lui un peu en dessous, mais dans l’ensemble, on ne s’en sort pas trop mal. Si la vision à moyen terme n’est pas particulièrement favorable, elle n’est pas catastrophique non plus. Disons que nous sommes neutres. Nous verrons. »

Un secteur peu impacté ?

De nature optimiste, ainsi se définit-il volontiers, Alexandre Dingas conserve toute sa foi dans le secteur de l’hygiène, du bien-être et de la beauté dans lequel évolue son laboratoire. Selon lui, et malgré le contexte économique mondial, l’impact sera faible car les consommateurs ne modifieront pas ou peu leurs habitudes et donc leurs dépenses. « Contrairement à l’habillement par exemple, les produits d'hygiène sont des produits importants, qui ne nécessitent pas de gros investissements. Un peu comme l’alimentation. Je pense que nous connaîtrons un léger tassement sur le second trimestre, nous serons un peu en deçà de 10 à 15 % sur la période entre août et décembre, mais je pense qu’il y aura une reprise en 2021 et que globalement, l’année ne sera pas vraiment moins bonne que la précédente, cela grâce notamment à la production de gel hydroalcoolique que nous avons assurée pendant le confinement. »

Un optimisme renforcé par une gestion « serrée » des cordons de la bourse de la société, une attention toute particulière portée sur les dépenses courantes, sur les surstocks éventuels à éviter… mais sans davantage de craintes. Quant à l’éventualité d’une « deuxième vague », c’est un scénario qu’Alexandre Dingas n’envisage même pas. « Je n’arrive pas à imaginer un reconfinement. Ce serait une telle catastrophe économique pour le pays. Et je ne vois pas comment on gérerait cela au niveau de l’entreprise, je ne le considère même pas comme une hypothèse. »

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