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Réseaux féminins : « La mixité reste essentielle »
Témoignage Sophia Antipolis # Réseaux d'accompagnement

Réseaux féminins : « La mixité reste essentielle »

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Patricia Braun, présidente de la société In Extenso Innovation Croissance à Biot, n'a jamais ressenti le besoin ni l'envie de se rapprocher d'un réseau féminin. Même si elle reconnait son utilité, pour elle, toute les femmes ne sont pas faites pour ce type de réseau.

— Photo : In Extenso Innovation Croissance

« Je n’ai jamais fait partie d’un réseau, féminin ou autre, car je n’en ai jamais ressenti le besoin. Pour moi, entreprendre était une étape naturelle et je ne me suis pas dit que ce serait plus difficile parce que je suis une femme », explique Patricia Braun, présidente de la société d’études et de conseils In Extenso Innovation Croissance à Biot (40 personnes, CA 2017 : 4,8 M€), qu’elle a créée en 2000 (il s’agissait alors d’APRIM et Associés) et qui a été intégrée au réseau Deloitte en 2013.

Patricia Braun est également responsable de l’incubateur numérique Telecom ParisTech Eurecom à Sophia-Antipolis et perçoit les réseaux féminins comme des facilitateurs pour le développement de l’entrepreneuriat au féminin. « Ces réseaux sont assez récents et il y a une logique d’accompagnement, de partage d’expérience, de réflexion, qui pourrait avoir du sens pour moi aujourd’hui. Mais la question ne s’est pas posée lorsque j’ai créé mon entreprise ; peut-être parce que j’avais 40 ans, j’avais pris le temps pour mes enfants et je n’ai pas vécu cette confrontation entre l’organisation d’une vie de famille et des contraintes professionnelles fortes », précise-t-elle.

« La mixité reste essentielle »

De par son métier, Patricia Braun a évolué dans un environnement technologique, plutôt masculin, mais elle ne l’a pas perçu comme un frein. « J’ai eu de la chance, mais je pense aussi qu’un entrepreneur reste un entrepreneur. Les femmes ont peut-être une appréhension du risque différente des hommes, mais il ne faut pas tomber dans les idées toutes faites, et je constate une grande diversité des profils chez les femmes qui entreprennent. » Si Patricia Braun ne ressent pas le besoin d’entrer dans un réseau, elle comprend la nécessité de leur existence et insiste sur l’importance de ne pas cloisonner. « Je lis que ces réseaux féminins sont aussi dans une démarche d’ouverture, en intégrant de plus en plus d’entrepreneurs hommes. C’est bien que l’on se repose la question de la mixité, qui est très saine. La mixité reste essentielle. »

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