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Platypus Craft lève des fonds pour s'imposer dans les mondes du loisir et de l'environnement
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Platypus Craft lève des fonds pour s'imposer dans les mondes du loisir et de l'environnement

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Le Platypus a fait parler de lui à l’occasion du dernier Congrès mondial de la nature. L’entreprise à l’origine de ce bateau semi-submersible, né à Nantes, s’est récemment implantée à Marseille pour se développer dans deux univers : les loisirs et la protection de l’environnement marin.

Le bateau de l’entreprise Platypus Craft peut aussi bien naviguer sur l’eau que sous l’eau — Photo : Platypus Craft

C’est un engin digne de figurer dans un film de James Bond. Le Platypus, ainsi baptisé par son fondateur François-Alexandre Bertrand, est un semi-submersible, qui ressemble à un petit trimaran, capable de naviguer aussi bien sur l’eau que sous l’eau. Si l’aventure a commencé à Nantes, en 2011, son dirigeant a récemment choisi Marseille, "une capitale de la mer au sens large" pour y développer son entreprise. Cette dernière est hébergée chez Synchronicity, un collectif d’acteurs engagés pour la préservation de l’environnement marseillais, "dans lequel je me retrouve totalement", confie François-Alexandre Bertrand.

Éboueur des mers

Car, si son bateau a d’abord été imaginé "comme un joujou pour touristes", l’entrepreneur veut aussi développer son usage environnemental. "Nous voulons être l’un des symboles de la lutte contre la pollution plastique, qui génère 125 millions de tonnes de déchets, déversés en mer chaque année." Et là où le Platypus a toute son utilité, c’est que 99,5 % des plastiques restent sous l’eau et pourraient demain être "détectés, cartographiés et collectés avec notre bateau semi-submersible", explique le dirigeant. Et ceci, dans un contexte de prise de conscience globale de plus en plus grande, de grands groupes du déchet ayant amorcé des discussions avec Platypus Craft.

Deux levées de fonds dans les tuyaux

En 2011, année de la création de l’entreprise, et encore aujourd’hui, "mon projet secoue tous les codes, dans les domaines de la technique, de la réglementation, de l’assurance et du marché." Plusieurs tentatives ont d’ailleurs été nécessaires pour sortir un prototype et aujourd’hui, "nous comptons cinq clients, principalement des acteurs du tourisme et je suis très confiant pour la suite."

Le dirigeant, qui recherche désormais activement un chantier naval partenaire dans le Sud, confie vouloir créer un écosystème autour de clients pilotes et ainsi dégager, dans un second temps, un business model viable pour financer le nettoyage des fonds marins, sachant que la tonne de plastiques collectée coûte 1 000 euros lorsqu’elle est ramassée sur une plage, et 15 000 euros, lorsqu’elle est collectée en mer. François-Alexandre Bertrand a déjà convaincu Xavier Niel et Thierry Petit (cofondateur de Showroomprive.com, NDLR) d’investir dans son projet. Il a aussi noué un partenariat industriel et commercial avec Isalt, holding de CDO Innov, une PME de Loire-Atlantique. Aujourd’hui, "une levée de fonds de 500 000 euros est en cours et sur le point d’être bouclée et une autre, d’un montant de 2 millions d’euros, est programmée pour l’année prochaine", confie celui, dont l’ambition, d’ici à cinq ans, est de commercialiser 500 bateaux par an, dont une centaine pour un usage environnemental.

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