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Oxy Gravure : De l'industrie à la communication
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Oxy Gravure : De l'industrie à la communication

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Oxy Gravure a récemment été récompensée par un Trophée des Paluds. Positionnée sur les marchés de la signalétique aéronautique, ferroviaire et industrielle, l'entreprise élargit son offre vers le BTP et la communication.

— Photo : Le Journal des Entreprises

La logique de l'entreprise repose sur deux mots clés : le process et l'impression. Depuis 1978, date de sa création par le père de l'actuelle dirigeante, Nathalie Robin, l'entreprise a simplement élargi son offre. Tout a commencé par le marquage et la signalisation dans l'industrie et l'aéronautique, avec notamment pour clients le groupe qui est aujourd'hui devenu Airbus Helicopters. « Nous réalisons le marquage intérieur et extérieur des hélicoptères », précise de Nathalie Robin, qui a intégré l'entreprise en 1994. « J'avais fait l'Ecole nationale d'équitation et j'étais monitrice d'équitation depuis quinze ans quand mon père a souhaité vendre son entreprise sans trouver acquéreur. J'ai alors fait un choix radical et j'ai changé de vie », ajoute-t-elle. Après avoir découvert l'ensemble des postes de l'entreprise, elle en prend la direction en 1997. A cette époque l'entreprise comptait 15 salariés, contre 90 aujourd'hui. « J'ai commencé par élargir l'activité au monde du ferroviaire, qui représente aujourd'hui 30% des 8,5 millions d'euros que compte notre chiffre d'affaires. Nous avons ainsi pour clients la RATP ou la SNCF et nous intervenons sur l'ensemble du matériel roulant : trains, métro, bus... » L'ensemble de la signalisation des rames et des stations de métro parisiens vient ainsi de l'usine d'Oxy Gravure, à Aubagne.

Ouverture vers le secteur de la communication

« Les plans de ligne, toute la cartographie à l'intérieur du TGV... Nous travaillons sur appels d'offres. C'est une approche différente qui nous permet de décrocher des marchés de trois ans avec une exigence élevée. Nous répondons à des problématiques complexes à cause de l'environnement, à cause des agressions naturelles ». À partir de 2012, Oxy Gravure a choisi de se développer par croissance externe. L'entreprise a ainsi tout d'abord acquis les Ateliers du Sud (15 salariés), une société toulousaine, spécialisée dans la production de claviers à membrane. Puis, en 2014, c'est au tour de l'entreprise aubagnaise Gazzotti (15 salariés - CA : 1,4 M?) d'être rachetée. Un rachat qui a positionné Oxy Gravure sur un nouveau marché, celui de la communication. « Nous avons ainsi élargi notre gamme de prestations. Par l'histoire de l'entreprise, je suis plus proche des marchés industriels, mais c'est une démarche essentielle afin de sécuriser notre entreprise par rapport à des marchés plus fluctuants, comme celui de l'industrie, par exemple ». Gazzotti réalise notamment les impressions qui couvrent la façade du Mucem, des produits grand format. « Nous nous diversifions sans nous éparpiller en conservant la même ligne de conduite, le process et l'impression ».

Investissements et nominations

Cette année, l'entreprise a ainsi investi près de 100 000 euros dans deux machines d'impression et une machines de découpe numérique qui permettent d'optimiser la production ». Impression lenticulaire, impression en relief, impression imitation bois, les solutions proposées par Oxy Gravure sont multiples et permettent de faire face à des demandes très différentes. L'entreprise travaille en direct avec les clients mais peut en outre être sollicitée par l'intermédiaire d'agences de communication. « Nous pouvons également prendre en charge la partie "création graphique" de notre activité. Aujourd'hui, notre activité se répartit à 60/40, entre industrie et communication. C'est un équilibre correct. Je souhaite désormais davantage structurer ces deux activités. J'aimerais que l'entreprise soit une référence dans ces deux domaines », précise Nathalie Robin, qui vient d'intégrer sa fille dans l'entreprise. « Elle s'occupe du bureau parisien que nous avons ouvert en mai 2016. Elle gère ainsi nos relations avec les grands comptes ». Nathalie Robin vient par ailleurs de nommer Sébastien Trautmann directeur général de l'entreprise. « Entre lui et ma fille, je pense avoir les deux personnes qui pourront me permettre de transmettre sereinement et d'assurer la pérénité de l'entreprise. Je ne compte pas me retirer demain, mais j'anticipe toujours à trois, cinq ou dix ans. C'est essentiel quand on dirige une entreprise de 90 personnes. Je me souviens de ma prise de fonction dans l'entreprise. Elle a été brutale et difficile et je ne voudrais pas que cela se reproduise ».

Sur son site actuel, sur 2.500 m², l'entreprise commence à être à l'étroit. « Quand mon père a créé l'entreprise, nous n'avions que 600 m² et nous manquons aujourd'hui cruellement d'espace. Je cherche désormais des locaux à proximité ».

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