La start-up Ombrea (40 salariés), installée dans le domaine du petit Arbois, à Aix-en-Provence, propose, depuis 2017, aux agriculteurs des ombrières intelligentes, qui s’installent au-dessus des cultures, et qui permettent de réguler la quantité de soleil frappant les plantations et, plus largement, l’ensemble des paramètres climatiques. La jeune entreprise, dirigée par Julie Davico-Pahin et son père Christian, vient de réaliser une nouvelle levée de fonds de 10 millions d’euros. Un tour de table composé de 7 millions d’euros finalisés ce mois d'octobre 2021, qui seront complétés de 3 millions d’euros de dette auprès de ses partenaires bancaires historiques. Elle ouvre ainsi son capital à Mirova, l’affilié de Natixis Investment Managers, créé en 2014 et dédié à la finance durable, comme investisseur principal. Par ailleurs, le groupe marseillais CMA CGM, leader mondial du transport maritime et de la logistique, deux entrepreneurs français et Région Sud Investissement, investisseur historique de la société, complètent le tour de table de cette levée de fonds.
Poursuivre l’innovation
Avec cette somme, Ombrea envisage d’étendre ses solutions de gestion et protection des cultures au service d’agriculteurs toujours plus dépendants des aléas climatiques. L’entreprise entend ainsi accroître ses investissements de R & D et d’innovation pour accélérer l’optimisation de ses solutions et le développement de fonctionnalités complémentaires, afin de répondre au plus près des besoins des agriculteurs. Ce sont également 50 emplois qui seront créés pour accompagner cette croissance, d’ici 2023.
Les ombrières de l’entreprise, qui sont positionnées au-dessus des cultures, sont munies de capteurs enregistrant la vitesse du vent, la température, l’hygrométrie… À partir de ces données, Ombrea a développé des algorithmes qui permettent de rendre l’ombrière autonome. Maraîchage, horticulture, viticulture, arboriculture peuvent être les utilisateurs des produits d’Ombrea. "Les agriculteurs sont aujourd’hui hyperconnectés et friands de nouvelles technologies, même si l’âge moyen de cette profession s’élève. Notre outil connecté peut leur permettre d’être plus performants, plus efficaces, de gagner en sécurité et de pallier les aléas climatiques", commente Julie Davico-Pahin.