La PME marseillaise MyTechTrip, créée en 2005, vient de signer son premier gros contrat avec la SNCF, suite à un appel d’offres lancé par le réseau ferroviaire au printemps 2018. L’objectif pour la compagnie était avant tout d’améliorer l’information voyageurs, notamment en temps de crise. Un objectif devenu primordial après les perturbations qui ont frappé la gare Montparnasse à l’été 2017. Ainsi, courant 2017, suite aux déboires de la SNCF, la compagnie avait lancé un challenge sur cette thématique de la gestion de l’information en cas de crise. Sur 15 sociétés postulantes, trois avaient été primées, dont MyTechTrip. « Dans les études réalisées, les voyageurs pointent en priorité la contradiction des messages diffusées en fonction des supports de communication (affichage gare, web…). Ce qui est inévitable. Ces différents supports sont gérés par différents services et par différents opérateurs. Avec notre système, il est possible de récupérer des informations brutes liées à l’exploitation, d’en faire des messages cohérents et lisibles et de les diffuser sur près d’une vingtaine de médias différents », confie Cyril Labi, fondateur de MyTechTrip. Une solution largement innovante, en rupture avec ce que propose traditionnellement les autres entreprises.
Large campagne de recrutement
« Cinq entreprises ont répondu à l’appel d’offres et nous sommes la seule PME ». Le contrat, dont le montant n’a pas été révélé, couvre les cinq prochaines années, avec deux années supplémentaires en option. MyTechTrip compte une quinzaine de salariés et enregistre un chiffre d’affaires de 1,3 M€. La PME a également signé au printemps 2018, un contrat avec le réseau de transport de la Ville de Strasbourg. « Dans le cadre de notre développement, nous recrutons une personne par mois d’ici à la fin 2019. Nous devrions décrocher trois nouveaux réseaux français d’ici à 2019 ». Mais, pour l’année prochaine, la PME vise également un développement à l’international. En discussion avec les villes de Barcelone, Jérusalem et Montréal, MyTechTrip a également répondu à un appel d’offres de Buenos Aires. « Nous voulons assoir notre position de leader en France et, ensuite, nous développer à l’étranger. Notre frein principal, c’est le caractère innovant de notre solution. Les réseaux de transport n’envisagent même pas que cela puisse exister. Notre solution est transverse et nécessite une certaine réflexion pour être mise en place et cela prend du temps », assure Cyril Labi, actuellement en négociation avec un très important réseau de transport.
