Alpes-Maritimes
Mutuelles du Soleil : « Après 18 mois d’essai, tous nos salariés pourront bénéficier du télétravail »
Témoignage Alpes-Maritimes # Ressources humaines

Mutuelles du Soleil : « Après 18 mois d’essai, tous nos salariés pourront bénéficier du télétravail »

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Le télétravail avait déjà été mis en place au sein de Mutuelles du Soleil durant l’été 2018. Près de la moitié des 460 salariés en bénéficiaient alors à raison d’un jour par semaine. Directeur général du groupe de protection sociale basé à Nice, Claude Leblois explique comment le confinement a encore accentué le dispositif et accéléré les projets lié à la qualité de vie au travail.

Claude Leblois dirige le groupe de protection sociale Mutuelles du Soleil qui compte 460 salariés et 24 agences répartis dans huit départements de Région Sud et Occitanie — Photo : Mutuelles du Soleil

« Notre activité ne s’est pas du tout arrêtée pendant le confinement, nous avons pu fonctionner avec 94 % de nos effectifs, à distance. Cette période nous a servis à tester de manière quasi certaine nos réflexions sur le télétravail et a permis de lever les quelques doutes subsistant. »

« Nous réfléchissons à faire bénéficier nos commerciaux d’un jour de télétravail »

« Dans notre première phase enclenchée en 2018, nous proposions, sur la base du volontariat, un jour de télétravail par semaine pour l’ensemble de nos salariés sauf pour nos commerciaux, partant du principe qu’ils ne pouvaient pas amener le client dans leur salle à manger. Mais nous nous sommes aperçus que ce n’était pas si idiot que nos forces de vente puissent en bénéficier aussi, ne serait-ce que pour faire le point sur des dossiers. Nous sommes donc en train ainsi de réfléchir à mettre en place un jour de télétravail tous les quinze jours. Le confinement a également permis de lever les quelques freins qu'il pouvait y avoir du côté des salariés hésitant encore à faire entrer le travail dans la sphère privée et qui ont finalement réussi à s’organiser. Nous sommes en train de déconfiner progressivement, prévoyant un retour à la normale en septembre. Pour moi il n’y a que du positif à tirer de la crise en matière de télétravail. 100 % des salariés seront éligibles, tout le monde pourra en bénéficier. »

« Au départ, il y a deux ans, il s’agissait de gagner de la productivité en simplifiant la vie des salariés. Évidemment, personne n’avait imaginé de risques de rupture d’activité tel que le confinement nous l’a imposé. Mais nous avons pu vivre cette situation sereinement car nous avions des procédures et des réflexes établis et nous avions déjà testé nos outils, nous savions que la qualité y serait. Le télétravail inclut par exemple le téléphone, mais encore faut-il que le téléphone fonctionne bien, qu’il n’y ait aucune différence pour l’adhérent ou le prospect. Nous avions une qualité de bande passante au-dessus de la moyenne. »

« Nous avons créé nos propres plateaux de coworking »

« Le seul problème rencontré est lié à la fracture numérique, un problème que nous avions déjà identifié car certains salariés, vivant notamment dans les hauteurs de Nice, n’ont pas la fibre. Nous avons créé nos propres plateaux de coworking dans nos agences. Nous avons mis à disposition les véhicules de l’entreprise pour que les salariés n’aient pas à prendre les transports en commun, et ils ont ainsi pu travailler à deux ou trois, sans risque. Cela a concerné une dizaine de collaborateurs. »

« Nous entrons désormais en phase 2 du déploiement du télétravail, avec six mois d’avance sur le calendrier prévu, en passant au bureau partagé. L’idée n’est pas de faire un énorme open space en mettant tout le monde dedans, mais de faire des équipes qui tournent. Nous allons casser les murs de notre siège à Nice pour aérer les lieux au maximum. Quand j’entends des entreprises prêtes à vendre leurs locaux pour passer tout le monde en télétravail, je trouve cela ahurissant. Il est difficile de travailler chez soi toute l’année, de gérer à la fois les enfants, la cuisine, le travail. Se désocialiser de ses collègues, cela peut être démoralisant. On le voit, tout le monde est content de revenir et de renouer contact avec ses collègues. »

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