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Monsieur Gaspard veut se développer en franchise
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Monsieur Gaspard veut se développer en franchise

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La société Monsieur Gaspard, créée en 2014 à Aix-en-Provence, propose des costumes sur mesure au prix du prêt à porter. Il s’apprête à se lancer en franchise et envisage l’installation d’une dizaine de magasins en France d’ici à trois ans.

Monsieur Gaspard, enseigne de costumes et chemises sur mesure pour une clientèle masculine à un tarif proche du prêt à porter envisage de se lancer en franchise — Photo : Didier Gazanhes

Créée en 2014 par Nordine Haddjeri et Guillaume Vandevoorde, Monsieur Gaspard souhaite renouer avec la tradition du tailleur et propose des costumes et chemises sur mesure pour une clientèle masculine à un tarif proche du prêt à porter. L’entreprise, dans un premier temps installée dans un local sans vitrine en pleine zone d’activités de La Duranne, à Aix-en-Provence, s’est dotée depuis trois ans et demi d’une boutique dans la zone commerciale des Docks, à Marseille. "Les deux sites fonctionnent, pour des raisons différentes, mais cela nous prouve une évidence : il existe un véritable besoin, un véritable marché. Les tendances évoluent et, globalement, les hommes ont tendance à mieux s’habiller qu’avant", confie en préambule Nordine Haddjeri. La société, initialement baptisée My tailor is free, enregistre aujourd’hui 800 000 euros de chiffre d’affaires et compte 4 salariés. Elle réalise près de 1 000 costumes par an. "Nous travaillons pour le tertiaire, les professions libérales et nous avons également développé le costume de cérémonie, pour les mariages notamment. Le bouche-à-oreille fonctionne bien et les prestataires de mariage nous recommandent", poursuit le dirigeant. L’activité de l’entreprise se répartit ainsi désormais à 70 % pour les cérémonies et à 30 % pour le tertiaire. "Nous avons des partenariats avec des banques, des entreprises pour lesquelles le dress code est strict, comme CMA CGM."

Une cabine 3D scanne le client

Monsieur Gaspard souhaite avant tout faire renouer avec l’expérience du tailleur, tout en la modernisant en s’appuyant sur une technologie innovante. En effet, la prise de mesure s’effectue à l’aide d’une cabine 3D qui scanne le client. Cette capture de l’image de la morphologie du client permet d’adapter le patronage du costume au plus près des caractéristiques physiques. Le client peut en outre choisir une trentaine d’options telles que la couleur principale, la doublure, les boutons, les poches, la forme du col… " L’idée est de prendre le client en charge à 100 %. Nos rendez-vous durent une heure. Le costume arrive ensuite trois à quatre semaines plus tard pour un essayage, puis après quelques retouches, il est récupéré par le client", détaille Nordine Haddjeri.

Une fabrication réalisée en Chine

La fabrication est sous-traitée en Chine. "Nous avons visité une quinzaine d’usines, dont six en Europe. Nous avons choisi un prestataire chinois, spécialiste du costume sur mesure qui fabrique pour la plupart des grandes marques de ce secteur. Tout est digitalisé, la Chine a un vrai savoir-faire en termes de qualité, de fiabilité et bien sûr, de prix ". Monsieur Gaspard propose ainsi trois tarifs en fonction de la qualité des tissus et des options : 390 euros, 490 euros et 590 euros.

"Notre ambition est d’être les leaders de ce marché. Nous voulons ainsi développer la marque Monsieur Gaspard au travers de succursales et de franchises. Nous sommes en train d’élaborer la franchise, de tout codifier et de redéfinir notre stratégie digitale. L’avantage de notre système est de travailler avec zéro stock. En revanche, nous sommes sur un métier très technique qui nécessite des compétences commerciales, administratives, techniques et stylistiques. Le sur-mesure demeure associé à du haut de gamme et les clients sont exigeants". Le premier site pourrait s’ouvrir en région parisienne où se trouvent les quelques derniers tailleurs sur mesure. L’entreprise envisage de disposer d’une dizaine de magasins en France d’ici à trois ans.

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