Alors que les contraintes du port du masque en intérieur et du pass vaccinal sont levées, la société marseillaise Mediacom, spécialisée dans la fourniture de matériel technique pour les organisateurs d’événements, a réalisé une émission diffusée sur Facebook réunissant différents acteurs de l’événementiel afin de faire le point sur la façon dont le secteur va se réinventer pour la saison 2022.
Pour Eric Algoud, fondateur et dirigeant de Mediacom, "la levée des contraintes va redonner confiance au public et aux organisateurs d’événements" alors que, depuis bientôt dix-huit mois, l’essentiel des événements a été annulé. "Le public a envie de se réunir à nouveau, de décompresser. Les salons professionnels reprennent. Le Mipim (salon international des professionnels de l'immobilier, NDLR) se tient à Cannes après deux années d’interruption. Tout cela est plutôt positif", ajoute Eric Algoud, par ailleurs coprésident du Syndicat des activités événementielles (350 adhérents) qu’il a créé avec Cédric Angelone en 2020 en plein cœur de la crise sanitaire avec pour vocation de représenter l’ensemble des métiers de l’événementiel.
Les Jeux Olympiques de 2024 devraient booster le secteur
Si 20 % des entreprises du secteur ont fermé leurs portes au niveau national, Mediacom (4 salariés, chiffre d'affaires non communiqué) a su traverser la crise et vient même d’investir afin de se doter du nouveau système de sonorisation de scène K3, de la société L-Acoustics. "Nous sommes les premiers à en disposer dans le sud de la France. Il s’agit d’un investissement de 180 000 euros que nous avons réalisé en fonds propres", précise Eric Algoud.
Un investissement qui vient s’ajouter au large parc de matériel de 3 millions d’euros dont dispose l’entreprise qui, en 2021, a réalisé près de 70 % de son chiffre d’affaires de 2019. "Nous envisageons de faire pareil ou d’égaliser notre chiffre d'affaires 2019 cette année. Nous espérons beaucoup de 2023 et 2024. Notamment avec les Jeux Olympiques, qui devraient générer l’organisation de nombreux événements à Marseille", poursuit le dirigeant.
Mediacom est par ailleurs en cours de levée de fonds par le biais de la solution d’intelligence artificielle de la start-up Ayomi. "Nous visons les 250 000 euros afin de nous doter d’une scène mobile et couverte, montable en quatre heures. Un outil qui n’existe pas encore dans le sud de la France."
