Cannois et dirigeant d’Agyca Group, spécialiste des ressources humaines, président de l’Union pour les entreprises des Alpes-Maritimes de 2010 à 2016, vice-président aujourd’hui, Yvon Grosso est le nouveau patron du Medef Sud. L’homme, spécialiste de l’emploi et de la formation, a toujours milité. Ses premiers engagements remontent à ses 28 ans, avec la conviction qu’en qualité de dirigeant « il faut aussi s’intéresser à ce qui se passe autour de l’entreprise. » Ses différents mandats lui ont notamment apporté une meilleure compréhension du fonctionnement d'institutions comme l'Assurance maladie, la Caisse d’allocations familiales, les prud’hommes ou l’Urssaf. « Ce système, il faut le comprendre et regarder ce qu’on apporte en tant que chef d’entreprise à la société », plaide ainsi le dirigeant azuréen.
Co-construire avec les autres réseaux
Cette expérience et ces convictions, Yvon Grosso a choisi de les mettre au service du Medef Sud pour les trois prochaines années. Un mandat qu’il veut inscrire dans la continuité. Il veut engager un travail « ouvert, transparent, constructif » avec les territoires, les branches professionnelles, les partenaires sociaux. « Nous devons travailler ensemble sur les sujets de la formation, de la mobilité, de l’égalité, de la féminisation, du numérique », souhaite le président du Medef Sud. Il entend aussi innover dans les modes de mobilisation en se rapprochant des autres unions patronales, des autres réseaux et clubs pour « travailler sur la construction de notre monde qui change. »
Il envisage aussi un rapprochement avec d’autres régions limitrophes (en France et en Italie) pour exister sur l’échiquier des grandes régions européennes, développer et concrétiser des projets d’infrastructure à grande échelle. Arrivé à la tête du Medef régional dans « un contexte de réforme favorable », il entend en tirer parti pour renforcer les Medef régionaux et territoriaux et se donner les moyens de mieux servir ses adhérents.
Exemplaire, collégial et proche du terrain
Ces actions seront toutes guidées par trois principes. Yvon Grosso veut d’abord que son mandat soit exemplaire, à l’image de la campagne « de gentlemen » qui l’opposait à Jean-Philippe Salducci, vice-président de l’UPE 13 et président de l’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos. Pour lui, « un patronat exemplaire est aussi une entreprise qui fait de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises, N.D.L.R.). L’entreprise ne s’arrête plus au périmètre économique et il nous faut changer notre façon de penser l’entreprise en se posant la question de savoir à quoi elle sert dans la société ? Qu’apporte-t-elle sur notre territoire ? » Son mandat sera également collégial : une vaste enquête portant sur les attentes des adhérents a été lancée et une nouvelle gouvernance sera d’ailleurs dévoilée en octobre. Enfin, Yvon Grosso a pris l’engagement d’être proche du terrain, avec l’envie de pouvoir échanger avec les entrepreneurs dans leur environnement de travail.