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Marklix veut simplifier l'impression 3D de pièces détachées
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Marklix veut simplifier l'impression 3D de pièces détachées

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La toute jeune société aixoise Marklix, qui a vu le jour en février 2020, ambitionne de faciliter l’impression 3D de pièces détachées et de servir d’interface entre les fabricants de matériels et les réparateurs.

Pierre-Jacques Lyon (à gauche) et Thomas Boullier, les deux fondateurs de Marklix — Photo : Didier Gazanhes

Marklix est née de la rencontre entre Pierre-Jacques Lyon et Thomas Boullier. Le premier a déjà, en parallèle de ses études d’ingénieur en physique appliquée, monté une première société consacrée à la conception et à la réalisation d’imprimantes 3D. " Il s’agissait d’un projet d’essai, mené par passion pour l’entrepreneuriat. De ce travail est née l’idée de me consacrer à l’impression 3D", confie Pierre-Jacques Lyon. Thomas Boullier, lui, est développeur freelance depuis une quinzaine d’années. Ensemble, ils se mettent à plancher sur leur projet à partir de septembre 2019. " Nous avons pris conscience que l’impression 3D pouvait répondre à la production de pièces détachées souvent introuvables afin de lutter contre l’obsolescence des produits. Mais, consommateurs et fabricants, ne connaissent pas suffisamment cette nouvelle technologie ", poursuit-il.

Face à ce constat, la start-up propose une approche originale et vise en priorité les fabricants de matériels. Une approche que l’amendement CD 1308 de novembre 2019, qui oblige les fabricants d’un bien à mettre à disposition des vendeurs ou des réparateurs les plans de fabrication par impression 3D des pièces détachées indispensables à son fonctionnement. " Cet amendement pose plusieurs problèmes aux fabricants. La fourniture des fichiers 3D des pièces qu’ils ne fabriquent plus entraîne tout d’abord des complications en termes de propriété intellectuelle. Il y a aussi un second point, lié à la responsabilité, dans le cas où la nouvelle pièce imprimée vient à casser. Notre approche nous permet de fournir des solutions pour répondre à ces problématiques au travers d’une plateforme de vente, de distribution en marque blanche que les fabricants peuvent intégrer à leur SAV ". Le modèle économique de l’entreprise reposerait sur la vente de licence pour l’utilisation de la plateforme.

Un réseau de partenaires imprimeur 3D

À l’autre bout de la chaîne, Marklix s’appuie sur un réseau de prestataires 3D qu’elle souhaite mettre en place, pour lesquels le service sera gratuit. " Nous avons d’ores et déjà sélectionné une dizaine de sociétés capables d’imprimer avec une qualité satisfaisante. L’objectif est de pouvoir faire appel à des imprimeurs 3D au plus près des besoins… " La plateforme servira ainsi d’interface entre les uns et les autres et les transferts de fichiers seront totalement sécurisés. L’impression peut ainsi être effectuée sans que le prestataire ait accès au contenu du fichier. Au fabricant de décider quels fichiers doivent être protégés…

Marklix développe des algorithmes basés sur de l’intelligence artificielle qui permettront de scanner un catalogue de pièces et de pouvoir déterminer lesquelles sont imprimables en 3D et celles impossibles à dupliquer. Les fabricants ne connaissent pas forcément ces nouvelles techniques pour faire le tri. Marklix est en cours de levée de fonds afin de financer la poursuite du développement de l’intelligence artificielle. La start-up vise les 700 000 euros d’ici à l’été 2021 et le tour de table réunira des business angels et des financements publics. Des recrutements suivraient afin de porter l’effectif de la société à sept personnes pour la fin 2021, contre trois à l’heure actuelle. Marklix vise 1,40 million d’euros en 2023 et va également proposer des services aux imprimeurs.

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