Alpes-Maritimes
M-Pearl : « Pour nous, il y a urgence à ce que les projets se concrétisent »
Témoignage Alpes-Maritimes # Ressources humaines

M-Pearl : « Pour nous, il y a urgence à ce que les projets se concrétisent »

S'abonner

Pour M-Pearl, 2020 devait être l’année du déploiement international et d’une deuxième levée de fonds. Finalement, Pierre Guinet et sa start-up qui propose une solution de recrutement basée sur l’intelligence artificielle se retrouvent dans l’urgence d’une reprise de leurs clients pour espérer conserver un avenir.

— Photo : M-Pearl

« Nous étions 8 collaborateurs, nous sommes désormais 4. Nous avons dû nous séparer de nos locaux, nous sommes en télétravail. Nous nous sommes adaptés mais on a besoin que ça reparte. La deuxième levée de fonds initiée en début d’année a été gelée par les investisseurs. Peut-être sera-t-elle repoussée à 2021.
Notre solution détecte des compétences de candidats et propose des matchings (concordance, NDLR) intelligents grâce à l’intelligence artificielle (IA). Durant cette période, nous nous sommes surtout axés sur le développement et la commercialisation du logiciel. Sous forme d’abonnement, l’outil est particulièrement intéressant pour les entreprises qui reçoivent un grand nombre de candidatures, celles qui ont des sites emploi-carrière. Plusieurs clients sont intéressés, des sociétés d’intérim, des sociétés de conseil, des grands groupes. Mais en ce moment, tout prend un temps fou. Les services RH sont surtout occupés à gérer la mise en place et le bon déroulement du télétravail et il y a parallèlement des réflexions sur des plans de départs volontaires. Les investissements dans l’innovation sont donc reportés, même s’il y a un avantage concurrentiel à anticiper la reprise.
Et la solution de M-Pearl peut aussi fonctionner en interne, en cas de restructuration au sein de l’entreprise en identifiant alors, non pas les qualifications et compétences de candidats, mais celles des salariés que nous cartographions. Nous permettons d’enlever l’étiquette du poste ou du service.
Il y avait un gros engouement de mairies, de belles promesses et finalement, il n’y a rien eu après les élections. Nous nous focalisons sur les grands groupes et les éditeurs de logiciels RH. Aujourd’hui, le monde des ressources humaines a compris qu’il ne pouvait faire sans l’IA. La question est quand s’y mettre ? Mais l’inertie dure depuis trop longtemps. Pour nous, il y a urgence. Nous sommes une start-up, nous avons peu de trésorerie, nous fonctionnons en flux tendu. Nous avons déjà contracté un PGE.
Nous espérons travailler avec un organisme public sur la création d’un outil orienté cette fois vers la formation. Le principe reste le même mais au lieu de matcher un poste, le but est de matcher une formation, selon ses bagages de compétences. Nous attendons la réponse de l’appel d’offres. Ce projet nous permettrait de relancer pleinement notre activité car ensuite, début 2021, nous savons que nous aurons des signatures de clients. Nous sommes en attente de retours. »

Alpes-Maritimes # Ressources humaines