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L'opérateur touristique MMV se prépare au rebond de 2022
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L'opérateur touristique MMV se prépare au rebond de 2022

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MMV poursuit ses projets de développement. L’opérateur touristique spécialiste des vacances à la montagne fait face à l’inactivité provoquée notamment par la fermeture des remontées mécaniques. L’entreprise azuréenne conserve les mêmes ambitions qu’avant la crise : atteindre les 80 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans.

— Photo : MMV

D’un professionnel de la montagne, en ces temps agités, on s’attendrait à entendre d’autres mots. Mais Marc Lafourcade, directeur général de MMV, se dit « extrêmement optimiste ». Initialement, en 1989, le groupe basé à Saint-Laurent-du-Var près de Nice, était dédié à la fois aux bords de plage et au tourisme d’altitude. Les activités mer ont peu à peu été abandonnées et MMV est devenu un « pure player » montagne.

80 M€ de chiffre d’affaires à cinq ans

Avec ses neuf résidences clubs et ses onze hôtels clubs (pour l’heure fermés) répartis dans seize stations de ski, l’opérateur hôtelier est engagé dans une stratégie de développement que le Covid ne devrait donc qu’à peine égratigner. « Je suis résolument optimiste car même si notre activité est à l’arrêt, MMV est en mouvement. Nous avons déjà pris notre destin en main. Courant 2020, nous avons ouvert une résidence de 100 appartements au Corbier, ainsi qu’à la Plagne-Aime 2000. Et nous avons plusieurs projets : 160 appartements aux Deux Alpes pour une ouverture prévue en fin d’année, 90 lots à Risoul pour fin 2022 ou 2023, une résidence club en construction dans le village de Samoëns, en Haute-Savoie. Tout cela représente 80 millions d’euros d’investissements dans les territoires. Rien n’est remis en cause, ni le modèle, ni l’entreprise. » Covid ou non, fermetures des remontées mécaniques ou non, MMV garde donc son cap. L’objectif de l’entreprise reste le même qu’avant la crise : atteindre les 80 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans, quand celui-ci était à 66 millions d’euros en 2019.

Des aides pour 70 % des frais fixes

En attendant, ces vacances d’hiver sont « mortes », reconnaît Marc Lafourcade. MMV réalise 90 % de son activité sur quatre mois, entre Noël et mars. Impossible de rouvrir de tels équipements du jour au lendemain, sans avoir lancé de recrutements préalables (1 200 salariés saisonniers), sans restauration possible. « Une des difficultés majeures aujourd’hui est que les dispositifs d’indemnisation ne sont pas adaptés aux groupes que nous sommes. Nous nous sommes ainsi réunis au sein du " Collectif des Entreprises de la Montagne" (regroupe entre autres Domaines skiables de France, le Groupement national des chaînes hôtelières, Belambra Clubs, Club Med, Pierre & Vacances, NDLR) qui représente 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 200 000 emplois directs. Nous demandons des aides pour pouvoir couvrir 70 % de nos charges fixes. »

Préparer le "rebond"

MMV prépare donc 2022, une année que son directeur général voit déjà comme une « année de rebond », comptant sur une clientèle sevrée de vacances et de grand air et qui pourrait bien avoir un plus grand appétit encore pour la montagne. L’entreprise a d’ailleurs recruté un directeur général opérationnel pour accélérer son développement. « Le marché est devant nous. Cela n’est pas le fruit d’un tableau Excel mais d’ouvertures de résidences, de projets menés à bien mais aussi d’une relation client forte et saine. Nous avons remboursé nos clients et avons beaucoup travaillé sur les conditions d’annulations afin que nos clients soient parfaitement rassurés. Mais l’attractivité demeure. L’or blanc reste l’or blanc. »

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