L'incubateur du spatial ESA BIC Sud France en quête de start-up
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L'incubateur du spatial ESA BIC Sud France en quête de start-up

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Le réseau européen d'incubateurs, lancé en 2013 dans le sud de la France par l'Agence Spatiale Européenne, peine à trouver des candidats.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Est-ce une conséquence de la multiplication des structures d'incubation et autres accélérateurs destinés aux start-up ? Le dernier comité de sélection de l'ESA BIC Sud France, réseau d'incubateurs européens, mis en place par l'Agence Spatiale Européenne, qui s'est tenu à Sophia Antipolis fin 2016, n'avait que trois dossiers à examiner.

Que des avantages

Pourtant, décrocher le label ESA BIC ne présente que des avantages. Un coup de pouce financier, sous forme de subvention, de 50 000 euros. Un accompagnement, pendant deux ans par l'un des 6 incubateurs relais partenaires (dont Paca-Est) sur un territoire qui va de Sophia Antipolis jusqu'à la Côte Aquitaine en passant par Montpellier, Toulouse et Bordeaux. Et l'accès à un réseau d'experts internationaux spécialisés dans les technologies spatiales pour accélérer le développement des projets incubés. Autant dire que Bruno Naulais, animateur du réseau ESA BIC Sud France depuis sa création en 2013, était plutôt déçu. « L'ESA dispose d'un portefeuille de près de 450 brevets. Son objectif est de favoriser la valorisation de ses activités de recherche en soutenant la création d'applications et de services qui utilisent des technologies ou des données issues du spatial, mais qui relèvent d'autres secteurs d'activité », précise-t-il. Ce qui élargit le champ des possibles pour les porteurs de projets qui doivent, il est vrai, présenter un potentiel de développement international.

31 start-up labellisées

C'est le cas de Cintoo 3D, start-up sophipolitaine labellisée par l'ESA BIC début 2016. Créée en 2013 par d'anciens chercheurs du laboratoire I3S, la start-up développe des solutions de compression de données et de streaming, basées sur un algorithme initialement mis au point pour les satellites Pléiades. Une technologie déjà remarquée par Microsoft pour son potentiel. Elle vise à rendre accessible la 3D sur des terminaux légers, smartphones ou tablettes, sans perte de qualité, avec des débouchés dans le secteur du bâtiment pour la maquette numérique mais aussi dans le domaine du tourisme. Depuis 2013, ce sont 31 start-up qui ont été labellisées par le réseau ESA BIC dans le sud de la France, avec à la clé la création de 140 emplois (données 2015). En Europe où sont déployés 16 centres dans 13 pays, ESA BIC a accompagné près de 450 jeunes pousses depuis 2004, année de lancement du réseau aux Pays-Bas.

Les pépites de PACA

En région PACA, des entreprises comme Whoog (plateforme de coordination des services d'urgence), CynSIS (application d'alerte des secours et d'aide à la gestion de crise en cas de séisme), TraXxs (semelle connectée, notamment testée par GSF sur ses chantiers sensibles) ou encore Instant System (calcul d'itinéraire en temps réel pour optimiser le transport multimodal), ont bénéficié de l'accompagnement du réseau. Lors du dernier comité de sélection, ce sont deux jeunes pousses de Montpellier qui ont été labellisées. D'autres se préparent pour une prochaine sélection. C'est le cas de O'Sol qui a conçu un générateur photovoltaïque auto-dépliable, compact et facilement transportable pour des applications en contexte d'urgence. La jeune pousse est hébergée par l'incubateur Paca-Est après avoir concouru au hackathon ActInSpace de Cannes en 2014.

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