Les start-up à suivre en région Sud en 2021
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Les start-up à suivre en région Sud en 2021

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De Marseille à Nice, en passant par Toulon, ces onze start-up de la Région Sud démontrent le dynamisme de l’innovation sur ce territoire. Malgré la crise sanitaire liée au coronavirus, elles ont levé des fonds, continué à se structurer et devraient connaître de fortes croissances dans les mois ou les années à venir.

Cartesiam a été fondée par quatre entrepreneurs : François de Rochebouët, Michel et Joël Rubino et Marc Dupaquier — Photo : Cartesiam

Cartesiam, futur leader mondial de l’intelligence artificielle embarquée

En début d’année 2020, la start-up toulonnaise Cartesiam dévoilait au monde son nouveau logiciel NanoEdgeAI Studio, fruit de trois années de R & D et d’une première industrialisation réussie. Cartesiam entend révolutionner l’univers de l’intelligence embarquée et se hisser au rang de leader mondial. Ce logiciel, made in Toulon, permet à tout objet d’être conscient de son état, à l’image de l’aspirateur de la start-up que les ingénieurs ont équipé et qui signale lorsque le sac est plein. Les applications sont innombrables. Freinée dans son développement par la crise sanitaire, la start-up a engrangé de premiers contrats prometteurs avec des industriels de premier plan, à l’image de Lacroix Electronics ou Vapérail International et prépare une nouvelle levée de fonds. Présente à Toulon, mais aussi en Allemagne et à New York, elle emploie 19 personnes et prévoit 40 nouveaux recrutements en 2021.

Égérie rêve d’Europe

Éditrice d’une plateforme logicielle d’analyse des risques cyber, la start-up toulonnaise Égérie, fondée par Jean Larroumets et Pierre Oger et labellisée par l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a convaincu de grands groupes européens, ministères, collectivités ou hôpitaux depuis sa création en 2016. Grâce à une levée de fonds de 4 millions d’euros fin 2019, ses dirigeants espèrent consolider leur avance et asseoir leur position de leader en France. L’entreprise, qui réalise déjà 20 % de son chiffre d’affaires à l’international, espère également devenir leader européen d’ici à deux ans. Pour accompagner cette croissance, Égérie compte plus de 30 salariés. « Nous serons entre 60 et 80 dans deux ans », promet Jean Larroumets.

Hynova yachts lance le premier yacht à hydrogène au monde

La start-up, basée à La Ciotat et créée par Chloé Zaied est en cours de fabrication du premier yacht à hydrogène au monde. Le prototype devrait flotter avant la fin de l’année, courant décembre. La créatrice ambitionne de créer une marque de bateaux éco-conçus qui fonctionnent avec une combinaison électricité/hydrogène. « Nous travaillons en même temps sur la réglementation car il n’existe pas de référentiel pour un bateau à hydrogène », explique la dirigeante qui souhaite à court terme intégrer la production. « Nous nous positionnons sur un segment haut de gamme et je souhaite maîtriser la fabrication des bateaux ».

MCES se rêve en leader de l’e-sport

La start-up marseillaise ambitionne de se positionner comme l’un des leaders de l’e-sport. Fondée en 2018 à Marseille par Romain Sombret, MCES (24 salariés CA2018 : 480 000 €) a constitué une équipe professionnelle, la Team MCES, sur le jeu League of Legends. Durant la crise sanitaire du coronavirus, l’entreprise a bouclé une levée de fonds de 2,5 millions d’euros. Un tour de table réalisé avec le fonds Région Sud Investissement, le groupe Soccer Lab5, basé à Los Angeles et plus d’une vingtaine d’entrepreneurs et de business angels.

C4Diagnostic veut accélérer les tests de Covid-19

La biotech marseillaise C4Diagnostics, spécialisée dans le diagnostic des maladies infectieuses, a levé 2,3 millions d’euros en 2020. Un tour de table mené par l’investisseur privé américain Andreï Polukhtin et avec la participation du fonds français CAAP Création et de ses actionnaires historiques, dont Région Sud Investissement et R2V. L’entreprise, qui emploie 10 salariés, veut devenir le leader mondial des solutions de diagnostic in vitro en microbiologie clinique grâce à ses kits et travaille depuis l’été 2020 avec les sociétés Bertin et Enalees sur la création d’un test rapide (25 minutes) et de terrain de la Covid-19 chez l’humain.

Notilo Plus rend les fonds marins accessibles

Notilo Plus, hébergée au sein de l’accélérateur ZeBox, à Marseille, a développé des drones sous-marins autonomes et vise deux marchés : celui du loisir et celui de l’industrie. La start-up, créée en 2017 par Nicolas Gambini et Benjamin Valtin, a mis au point un premier prototype en 2017, suite à une opération de crowdfunding. Depuis cette date, de nombreuses levées de fonds ont accompagné la jeune entreprise qui compte une équipe de 25 personnes réparties en Marseille et Lyon.

Rofim développe la téléconsultation

Créée en 2019 par le chirurgien David Bensoussan, la start-up marseillaise Rofim propose aux médecins une plateforme sur laquelle il est possible d’échanger des fichiers lourds (scanner, radios…) et de raccourcir et simplifier le recours à des spécialistes. Pendant la crise sanitaire liée au coronavirus, Rofim a donné gratuitement l’accès à sa solution de téléconsultation assistée et de télé expertise médicale, à tous les Ehpad de France. L’hôpital d’Arles a récemment choisi la solution de Rofim pour s’équiper et former son personnel à la téléconsultation et à la télé expertise.

Volta Medical associe intelligence artificielle et cardiologie

La société marseillaise Volta Medical, créée en 2016 par trois médecins, a obtenu courant 2020 le marquage CE pour son logiciel d’intelligence artificielle en cardiologie, elle a sécurisé un financement de 1,5 million d’euros pour son développement clinique et bouclé une nouvelle levée de fonds de 23 millions d’euros en début d’année 2021. La Medtech a mis au point le premier logiciel d’intelligence artificielle en rythmologie interventionnelle. Le financement Bpifrance est utilisé pour un programme ambitieux comportant plusieurs études cliniques avec plus de 450 patients inclus dans le monde et pour étudier la faisabilité de nouveaux projets d’IA en cardiologie au bloc opératoire. Le lancement commercial en Europe se met par ailleurs progressivement en place.

Bioceanor accélérera en 2021

Belle progression en 2020 pour Bioceanor, même si la crise sanitaire a décalé à 2021 les prises de décisions de ses clients. Née en 2018, la bluetech a développé la première station météo sous-marine connectée permettant de suivre et de prédire la qualité de l’eau en temps réel, adressant le marché de l’aquaculture. Désormais implantée à Sophia Antipolis, la start-up de Charlotte et Samuel Dupont a réussi une levée de fonds de 1,5 million d’euros avant l’été, lui permettant de recruter (elle compte 18 collaborateurs) et de développer son innovation à l’international, ouvrant des bureaux en Norvège et à San Francisco.

GoMecano lance son service auprès des entreprises

Les mécaniciens de GoMecano réparent votre voiture à domicile ou sur le lieu de travail. La start-up née en 2017 à Roquefort-les-Pins, près de Sophia Antipolis, a commencé son déploiement à Montpellier et Toulouse. Prochaine étape dans le Sud-Ouest et Lyon, pour viser un maillage national dans les 24 à 36 mois. Parallèlement, l’entreprise d’Alexandre Nivesse et Mathias Boutsen développe son offre auprès des entreprises, très en demande. En plus de la soixantaine de mécaniciens sélectionnés qui interviennent, GoMecano compte une dizaine de collaborateurs et prévoit une vingtaine de recrutements en 2021, ainsi qu’une levée de fonds dont elle ne communique pas encore le montant visé.

Les Agences de Papa croulent sous les investisseurs

Née à l’été 2019 à Nice, la start-up immobilière les Agences de Papa a tant reçu de lettres d’intention au cours de sa levée de fonds de 1,5 million d’euros bouclée cet automne, qu’elle en a lancé une seconde de plus de 10 millions d’euros. Celle-ci doit servir de tremplin à un troisième tour de table courant 2021 impliquant des investisseurs internationaux. Créée par Frédéric Ibanez et Nicolas Fratini, la jeune entreprise explique son succès par la simplicité et la lisibilité de son concept basé sur une commission fixe à 2 000 €, quel que soit le bien concerné ou son prix. Les Agences de Papa comptent doubler leurs effectifs d’ici janvier 2021 pour atteindre 80 collaborateurs. Un déménagement est prévu dans des locaux de 1 000 m2 au sein du quartier de l’Arenas.

Créée par Frédéric Ibanez et Nicolas Fratini, la jeune entreprise explique son succès par la simplicité et la lisibilité de son concept — Photo : DR
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