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Les ports de la rade de Toulon adoptent un « développement responsable »
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Les ports de la rade de Toulon adoptent un « développement responsable »

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La CCI du Var, gestionnaire des ports de la rade de Toulon, a officiellement lancé la nouvelle saison portuaire 2019-2020 et affiché son ambition d’un développement économique, à la fois pérenne et responsable, un développement accepté et partagé avec les habitants.

Jacques Bianchi, président de la CCI du Var, Hubert Falco, maire de Toulon, et Jérôme Giraud, directeur des ports de la rade de Toulon, ont officiellement lancé la nouvelle saison portuaire le 14 juin 2019 — Photo : Hélène Lascols - Le Journal des entreprises

A l’occasion du désormais traditionnel lancement de saison portuaire, Jacques Bianchi, président de la CCI du Var, gestionnaire des ports de la rade de Toulon s’est félicité du chemin parcouru pour « imposer les ports de la rade comme acteur du territoire et du développement économique local, pour en faire l’une des places fortes dans le paysage des ports méditerranéens. » SI pour lui, la performance économique du modèle toulonnais ne fait plus débat, il a désormais appelé de ses vœux une démarche sociétale et affiché sa volonté, partagée avec le Maire de Toulon Hubert Falco, de « passer d’un port développeur à un port responsable. »

« Aujourd'hui, la performance économique du modèle toulonnais ne fait plus débat.»

Améliorer la vie du port et dans le port

Après avoir réussi à établir des fondations économiques saines et solides, assises sur une dynamique de développement et une rentabilité significative, Jacques Bianchi et son directeur des ports Jérôme Giraud ne cachent pas leur ambition d’aller encore plus loin, de « poursuivre [leur] marche en avant en exploitant toutes les opportunités offertes par les Ports de la rade de Toulon. »

Aujourd’hui, le port de Toulon accueille 1,5 million de passagers pour les ferries de la Corsica, qui représentent 35M€ de retombées économiques, il accueille aussi plus de 200 000 croisiéristes dont les retombées sont estimées à plus de 15M€. 5 000 remorques, 1,5 million de tonnes de fret et 30 000 tonnes de vrac transitent aussi par les ports de la rade, quatre chantiers navals d’envergure sont aussi installés.

Toutes ces activités ainsi cumulées représenteraient plus de 100 millions d’euros de retombées économiques, ce qui fait dire à Jérôme Giraud que le port a « atteint un seuil prégnant et optimal, qui lui permet d’exister en Méditerranée. » Et pour lui, « nous pouvons doubler cette activité de façon certaine au cours des 20 prochaines années, mais à deux conditions : créer des installations supplémentaires, à l’image du futur quai croisière et diminuer l’impact environnemental de ces activités, en divisant par 10, voire 20 ou 100 les nuisances générées. »

« Le port a atteint un seuil prégnant et optimal, qui lui permet d'exister en Méditerranée.»

CCI du Var et Mairie de Toulon gardent ainsi à l’esprit la nécessaire acceptation de ces ambitions par la population locale. Pour ainsi permettre aux habitants de s’approprier le port, ils sont prêts à consentir les efforts nécessaires pour réduire, contrôler l’essentiel des nuisances de tous types, limiter l’empreinte écologique, pour voir émerger « un port responsable, inscrit dans la cité. »

Des actions concrètes

Dès la fin de l’année, Hubert Falco et Jérôme Giraud ont pris l’engagement d’électrifier un premier quai. De son côté, Pierre Mattei, directeur général de la compagnie Corsica ferries s’est engagé à équiper ses navires et un premier d’ici fin 2019. Pour la compagnie qui possède huit bateaux, l’investissement se chiffre à 1M€ par unité. Les installations concerneront en priorité les navires en escale longue, qui représentent 85 % du temps d’émission de fumées à quai et des travaux sont menés en partenariat avec Enedis et des acteurs de l’hydrogène pour développer un mix énergétique, alimentant les quais toulonnais. « L’objectif à terme est de gommer 90 à 92% des émissions. »

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