Portée par un marché en pleine croissance, l’entreprise Léa Composites, connue de sa clientèle à travers les marques Alliance Piscines et Cocktail Piscine, a lancé la modernisation voire parfois l’extension de ses sept usines, implantées sur le territoire français (trois en Méditerranée, deux dans l’Ouest et deux dans l’Est). Soit un programme d’investissement dépassant les 10 millions d’euros, lancé de 2018 à 2021, pour conserver son rang de N°1 européen de la fabrication de piscines en coque polyester. "La demande française a triplé en six ans pour dépasser les 90 0000 piscines enterrées réalisées en 2021, année au cours de laquelle nous avons réalisé 8 665 piscines, soit presque une par heure, un chiffre en croissance de 40 % par rapport à 2020, qui fût déjà une année exceptionnelle", détaille Philippe Pasquier, qui codirige l’entreprise depuis 2018 avec Nicolas Roman, le fils d’un des trois fondateurs. Léa Composites, qui réalisait 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015, a dépassé les 70 millions d’euros en 2021, avec 350 équivalents temps plein et représentait alors 10 % de part de marché, quand "notre principal concurrent en France réalisait 8 000 piscines "liner" sur le territoire national et que le deuxième fabricant de coques polyester en produisait entre 3 000 et 4 000. Nous figurons parmi les leaders et nous voulons nous donner les moyens d’y rester", ajoute le dirigeant.
Plus de 7 millions investis dans les Bouches-du-Rhône
La plus grande usine du groupe, à La Gravelle (Mayenne), dans les Pays de la Loire, a été intégralement reconstruite, après un incendie, et sera inaugurée en septembre 2022. "À l’horizon 2023, sa capacité de production doit permettre de fabriquer 2 500 piscines par an, et de faire croître les effectifs d’un tiers, passant à 50 salariés", complète Philippe Pasquier. Six des sept autres usines, qui font entre 2 500 et 5 000 m² et emploient 20 à 40 personnes chacune, sont toutes positionnées pour permettre de couvrir efficacement le territoire national et font également l’objet de travaux, à l’image de celle de Champforgeuil, en Saône-et-Loire, dont l’extension de 700 m² a été récemment achevée. Mais le plus gros chantier qui attend le pisciniste sera réalisé sur son siège, à Roquefort-la-Bédoule dans les Bouches-du-Rhône. "Notre usine historique, créée en même temps que l’entreprise, en 1994, doit être rénovée depuis 15 ans. Les travaux pourront être réalisés sans interrompre notre production, puisque le chantier se fera en deux phases", détaille Philippe Pasquier. Quant aux bureaux du siège social, qui accueillent 40 personnes et à terme 50, ils seront déménagés à Aubagne d’ici mai 2022. Montant total de l’opération : 7,4 millions d’euros.
Occuper le terrain
La distribution, deuxième métier du groupe détenu majoritairement par la famille Roman, repose aujourd’hui sur un réseau France de 140 agences Alliance Piscines et de 105 agences Cocktail Piscine. "Cette deuxième marque, dont un tiers des 35 modèles ont moins de trois ans, nous a permis de resserrer notre maillage dès 2019." Le pisciniste élargit aussi ses spectres d’intervention en misant sur un modèle de 10 m², qui peut être installé en hors-sol, ou en créant une troisième marque, Blue Flame, dédiée à la rénovation de piscines coque polyester. Une manière d’occuper le terrain, principalement en France, mais aussi de manière ponctuelle, en Belgique, ou en Allemagne, suffisamment proches des usines du groupe. Jouer la carte de l’international n’est pas exclu et passerait par des acquisitions d’usines, mais pour l’heure, Léa Composites envisage d’abord la création d’une huitième usine française, en région parisienne, pour optimiser sa présence sur le territoire national.