Pour la seconde année consécutive, le cluster des industries créatives de la région Paca, le Primi (120 membres), va se rendre du 10 au 17¬mars, à Austin, au Texas, afin d’accompagner des entreprises de Paca au salon South by Southwest, le forum international dédié aux médias interactifs. «Cet événement réunit chaque année des startups, des entrepreneurs, des investisseurs, des journalistes… Il s’agit à la fois d’un festival et d’une vitrine des technologies émergentes», confie Han Urroz, délégué général du Primi. Cette année, la délégation menée par le Primi sera composée de quatre entreprises: Adastra Films, Dark Euphoria, Sève Films et Les Films du tambour de soie. «Il y a deux ans, nous nous sommes interrogés sur la place des producteurs dans l’échiquier mondial et, bien sûr, les gros faiseurs sont aux États-Unis. Comment les approcher ? Nous avons donc pensé au South by Southwest qui regroupe 40.000 personnes sur quinze jours, dans l’ensemble des facettes de l’entertainment. Notre première visite sur le salon, l’an passé, nous a permis de découvrir les usages de demain, notamment la réalité virtuelle. Le salon a fait émerger de nouvelles utilisations technologiques», poursuit Han Urroz. Le Primi a ainsi axé en septembre¬2016 son événement annuel, "Creative Entreprise Network" sur la réalité virtuelle. «Nous avons en outre mis en place deux journées de formation à la réalité virtuelle», ajoute-t-il, tout en rappelant que le Primi était le seul cluster français présent.
12 000 établissements en Paca
Deux des entreprises de la délégation de cette année ont des films sélectionnés en compétition du festival. Ainsi, Adastra Films, dirigée par Sébastien Aubert, présente ainsi un long-métrage franco-américain, "The strange ones". Le cluster Primi a vu le jour en 2011, prenant la suite du Pôle Image.
« Nous regroupons 120 membres, à la fois des entreprises, des associations et des formations. Nous comptons ainsi pour membres les trois universités de Paca. Le secteur audiovisuel est important en Paca. Il regroupe 12 000 établissements pour 13 000 emplois et représente un chiffre d’affaires de 3 milliards d'euros. La difficulté est que le secteur est très atomisé et constitué de toutes petites structures qui font appel à de nombreux intermittents pour fonctionner. Toutes ces entreprises ont besoin d’accompagnement pour pouvoir accéder aux différents salons qui jalonnent l’année et qui sont autant de rendez-vous essentiels pour signer des contrats… Ce sont de vraies rencontres d’affaires et le calendrier est très formalisé »
