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Le groupe Peruzzo mise sur le kiwi rouge de Provence
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Le groupe Peruzzo mise sur le kiwi rouge de Provence

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Le groupe Peruzzo, distributeur de fruits et légumes installé à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, veut implanter dans le sud de la France une nouvelle variété de kiwi au cœur rouge. Une démarche qu'il souhaite mener en s’associant à des producteurs locaux.

Tony Saglietto, directeur de l'entreprise Peruzzo, basée à Châteaurenard dans les Bouches-du-Rhône — Photo : JC Barla

Ils sont la troisième génération à s’investir dans la production, l’importation, le conditionnement et la commercialisation de fruits (raisins, agrumes…) et légumes et la crise de 2020 n’a pas rassasié leur appétit de grandir. Associés du groupe Peruzzo, Tony et Lucas Saglietto entretiennent la flamme transmise par leur grand-père, à l’origine de l’entreprise en 1963 à La Cadière d’Azur, dans le Var.

Arrivée en 2015 à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, dans 400 m2 loués près du Marché d’Intérêt National, elle s’est transférée en 2017 dans un entrepôt de 2 750 m2, zone des Iscles, où doit se déployer le futur MIN « Grand Marché de Provence », projet dans lequel l’entreprise est également active.
En 2020, l’entreprise table sur un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros avec une quinzaine de salariés, en hausse par rapport à 2019 (8 millions d’euros).

Des kiwis commercialisés plus longtemps

Une croissance qu’elle nourrit en proposant aux grossistes et centrales d’achats de nouvelles variétés, à l’image du kiwi rouge Rossy pour lequel elle recherche des producteurs prêts à y affecter quelques hectares. « Nous voulons instaurer des partenariats de long terme, comme nous l’avons fait en Sicile pour nos clémentines de Calabre et, plus récemment, dans le Gard, avec le producteur La Petite Rouquette, qui plante des melons vendus à notre marque », poursuit-il. À travers ce kiwi, Peruzzo souhaite approfondir sa gamme avec un fruit au cœur rouge, plus sucré que le kiwi jaune qu’il produit déjà. Pour le directeur commercial, Sylvain Colleville, « en décembre, il n’y a plus de kiwis français sur le marché. Avec les producteurs engagés à nos côtés, nous pourrons alors proposer ces kiwis rouges à partir de 2023, de janvier à avril, avant que n’arrivent dans les rayons ceux de Nouvelle-Zélande. Nous avons déjà conclu un contrat dans le Sud-Ouest, mais le Sud-Est peut également devenir un fer de lance grâce à ses conditions climatiques favorables ».

Intégrée au club Okiwi France

Déterminée à planter 15 à 20 hectares par an, la PME agit au sein du club « Okiwi France », afin de réguler les volumes et conserver ainsi une rentabilité attractive à chaque maillon de la chaîne. Pour rendre son projet attrayant financièrement pour l’agriculteur, Peruzzo veut donc l’associer à un énergéticien, qui investirait dans des serres ou des ombrières photovoltaïques, indispensables pour protéger la culture de l’humidité et de maladies.

« Le coût sur la structure est ainsi pris en charge. Cette année, nos kiwis rouges provenaient d’Italie. Pour l’instant, nous avons trois producteurs sur une dizaine d’hectares avec des serres en construction. Si le kiwi jaune a un rendement de 40 tonnes à l’hectare, le kiwi rouge monte à près de 25 tonnes à l’hectare. Et dans trois ans, il se vendra plus cher, entre 6 et 7 euros le kilo » explique Sylvain Colleville. « Ceux qui débuteront l’aventure s’y retrouveront mieux que ceux qui s’y adjoindront ultérieurement », promet Tony Saglietto qui souhaite, à terme, compter une centaine d’hectares.

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