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Le groupe Perottino au plus près des besoins immobiliers
Bouches-du-Rhône # Immobilier

Le groupe Perottino au plus près des besoins immobiliers

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Le groupe provençal Perottino, qui livre actuellement la plus grosse agence du groupe de travaux publics Colas de France - 4 500 m² à Gardanne (Bouches-du-Rhône) -, intervient depuis 1987 dans le secteur de l’immobilier, à la fois pour les particuliers et pour les entreprises. Il mise notamment sur les maisons de retraite et devrait racheter une quarantaine d’établissements en France courant 2019.

Le groupe immobilier Perottino s'adapte "aux besoins de la commune pour déterminer notamment les ratios location/vente", explique son fondateur et dirigeant Serge Perrotino — Photo : Groupe Perottino

« Dans le domaine du logement, nous réalisons des opérations locatives. Nous avançons en travaillant à 50/50 entre vente et location », explique Serge Perottino, créateur du groupe immobilier éponyme (102 salariés – CA : 80 M€), dont le siège est installé dans le Château de Valdonne, à Peypin (Bouches-du-Rhône), construit en 1720 et entièrement restauré en 2005. Le groupe livre entre 35 et 50 logements par an en locatif. « Il est assez rare dans nos métiers que la constitution d’une foncière se fasse en parallèle d’opérations de promotion classiques. Nous sommes un peu le supermarché de l’immobilier. Nous proposons des solutions à toutes les situations : location, accession en propriété, hôtels, maisons de retraite et locaux d’entreprise. A la différence d’autres acteurs du secteur, nous nous adaptons à nos clients. Nous avons ainsi réalisé la Clinique de Peypin, louée au groupe Korian, et une nouvelle agence de 4 500 m² pour le groupe Colas à Gardanne. Nous ne faisons pas d’immobilier en blanc, nous construisons sur mesure et cela n’est pas forcément plus cher à condition de clairement identifier les besoins du client. »

Savoir-faire dans le tertiaire

Clairement identifier les besoins. Cette démarche se retrouve également dans le domaine du logement, où le groupe se présente en partenaire des collectivités. « Nous nous adaptons aux besoins de la commune pour déterminer notamment les ratios location/vente. Nos interventions, comme à Châteauneuf-le-Rouge, contribue à restructurer les noyaux villageois. » C’est en étant au plus près du terrain et de la demande que le groupe crée sa première résidence de retraite en 1992 à Saint-Savournin. « Les collectivités voulaient des hôtels et des maisons de retraite. Nous avons alors développé ce savoir-faire dans le tertiaire. Petit à petit, nous avons contribué à créer de petits hameaux de vie associant logement, établissement de retraite et hôtel. »

Reprise de 40 maisons de retraite en 2019

Si le groupe a réduit sa présence dans le marché hôtelier (il ne dispose plus que de quatre établissements, contre une quinzaine dans les années 2000), il s’est aujourd’hui recentré sur le tertiaire et intervient dans la création de zones commerciales et de zones d’activités. « Nous avons opéré ce repositionnement juste avant la crise de 2006. Une entreprise doit s’adapter en permanence. Nous sommes en cours de négociation avec un important acteur du monde des maisons de retraite qui possède une quarantaine d’établissements en France qu’il envisage de nous céder courant 2019. Pour un exploitant, l’immobilier est source de complication et pas de profit. Les marges d’exploitation d’une maison de retraite sont de 25 %. Dans l’immobilier on retombe à 7 %. Chacun son métier. Nous sommes spécialistes de l’exploitation de biens immobiliers, nous libérons nos clients de cette contrainte. »

Partenaire des communes

Même démarche dans le secteur plus commercial de la distribution. « Avec Netto ou Intermarché, nous procédons de même. Ils sont locataires de leurs supermarchés et se concentrent sur l’exploitation commerciale. Nous avons acquis un savoir-faire en termes de zones d’activités. Depuis douze ans, à Saint-Savournin, nous avons ainsi réuni un Netto, un magasin bio, un boucher, une boulangerie. De même à Allauch, nous avons associé un supermarché Casino avec des commerces, des professions libérales… Nous cherchons des activités complémentaires et cohérentes. Nous préférons laisser des locaux vides plutôt que de les occuper avec n’importe quoi, il en va de notre crédibilité. Nous voulons que ces sites apportent du dynamisme aux communes. Grâce à notre relationnel et à notre emprise locale (l’entreprise intervient principalement sur des opérations situées dans un rayon de 50 km autour du siège social de Peypin), nous voulons être un vrai partenaire des communes. Il ne faut pas construire à outrance, respecter l’environnement dans lequel on travaille. Quand les opérations sont mal maîtrisées, les gens vont se plaindre aux maires. »

Un problème que Serge Perrotino connaît bien puisqu’il est lui-même, depuis 2008, maire de Cadolive. Une mission qu’il mène depuis deux mandats en parallèle de son activité de chef d’entreprise. « Là aussi, la logique et le bon sens sont essentiels. Je me fais un devoir de restituer sous forme de services les impôts que payent les habitants. En rationalisant l’organisation et les dépenses, il est possible de dégager des budgets », explique-t-il, passionné. « Je suis avant tout chef d’entreprise, mais si je n’avais pas été maire, il m’aurait manqué quelque chose. Cet engagement pour les autres est passionnant », confie le dirigeant.

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