Le groupe niçois Summer Hotels vise les 30 hôtels d’ici cinq à dix ans
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Le groupe niçois Summer Hotels vise les 30 hôtels d’ici cinq à dix ans

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Groupe indépendant né à Paris et désormais basé à Nice, Summer Hotels a choisi la Côte d’Azur pour terrain de jeu exclusif. Avec dix hôtels à son actif, il a de fortes ambitions de développement. L’objectif est a minima, de tripler ce nombre dans les cinq à dix ans à venir.

Summer Hotels compte une dizaine de trois et quatre étoiles répartis à Nice, Menton et Cannes — Photo : Herve Fabre

Summer Hotels a fait l’acquisition de son dixième établissement fin 2022. Un trois-étoiles situé près de la gare de Nice. Un million d’euros seront investis pour le rénover de fond en comble afin qu’il soit prêt début février au moment du lancement de Carnaval. Le groupe hôtelier avance ainsi, discrètement mais sûrement.

Les moyens de ses ambitions

Aujourd’hui basé à Nice, il a été fondé à Paris en 2004 par Bernard Leng qui venait de céder Team Partners (1 500 salariés), son groupe d’ingénierie informatique créé en 1990 et coté en Bourse sur le second marché. L’homme d’affaires franco-chinois rêvait d’hôtellerie. Propriétaire de Summer Hotels, il en est toujours le seul et unique au capital. Laurent Rossi, "pur produit hôtelier niçois" tel qu’il se définit volontiers, dirige le groupe depuis sa création, menant son déploiement au rythme de deux acquisitions par an, avant d’être freiné par le Covid. "Nous avons fait le choix de la Côte d’Azur. Nous allons continuer de nous y développer, à Nice, Menton et Cannes, précise-t-il. Nous n’avons pour l’instant que dix hôtels, mais l’objectif est de tripler d’ici cinq à dix ans. Notre structure et notre organisation nous le permettent." Illustration parfaite avec la dernière acquisition en date. Laurent Rossi avait visité l’hôtel début septembre 2022. Deux mois plus tard, celui-ci passait dans l’escarcelle du groupe. "Nous pouvons signer les papiers sans clause de financement. Cela change tout pour le vendeur : dès lors que nous disons oui, nous ne reculons pas." Summer Hotels a donc les moyens de ses ambitions, mais son succès tient au-delà du financement, à une implication très forte.

Jusqu’à 99,5 % de taux d’occupation

Chacun des hôtels a sa propre identité. Rien n’est standardisé si ce n’est le niveau d’accueil. Le groupe compte 210 collaborateurs, dont une vingtaine travaille au siège. Si chaque établissement a son propre directeur, la mutualisation des directions financière, marketing ou commerciale, de la direction des achats, du service technique ou de la décoratrice, offre une force de frappe conséquente. Les résultats sont là : + 20 % de fréquentation en 2022 par rapport à 2019 qui était déjà "une année record", + 35 % sur la seule saison estivale. "Nos hôtels sont ouverts toute l’année et nous avons des taux de remplissage extraordinaires. Le Best Western Lakmi à Nice par exemple affiche 99,5 % à l’année. Le taux le plus faible est de 93 %, à l’hôtel Masséna." Le groupe Summer Hotels affiche ainsi un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros en 2022 et devrait dépasser les 30 millions d’euros en 2023.

Les raisons du succès

Laurent Rossi avoue ne pas savoir précisément identifier les raisons du succès du groupe mais concède essayer "de faire les choses différemment des autres. En mettant beaucoup d’humain, vis-à-vis de nos clients bien sûr, mais aussi de nos équipes. Nous payons à 100 % la mutuelle à tous nos employés, nous leur offrons un abonnement annuel à une salle de sport, une nuit avec petit-déjeuner dans un de nos hôtels… Nous faisons attention aux horaires, aux heures supplémentaires. Il n’y a pas de turn-over dans nos équipes mais énormément de promotion interne. Certains employés sont là depuis douze ou quinze ans. Mon assistante est à mes côtés depuis vingt ans, avant même la création du groupe."

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