Le groupe familial CSTI, qui conçoit, fabrique et installe des machines spéciales, de la chaudronnerie inox et des équipements de réacteur pour le secteur de l’industrie nucléaire, voit son activité dopée depuis quatre ans grâce à la crise énergétique et au développement du nucléaire en France.
En forte croissance, la PME industrielle créée en 1986 à Peyrolles-en-Provence (Bouches-du-Rhône), vise d’atteindre les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025 (22 millions d’euros en 2022) pour environ 300 salariés (220 aujourd’hui), via de la croissance organique et de la croissance externe.
"Nous avons lancé un processus de croissance externe depuis 2020 pour nous doter de ressources et de compétences que nous ne possédions pas, afin de proposer à nos clients un service global et notamment des délais de fabrication", confie Nicolas Corselle, codirigeant de CSTI avec Yves Aubert.
Pièces pour le projet Iter
L’entreprise regroupe aujourd’hui six entités : CSTI Industrie, CSTI Ingénierie à Peyrolles-en-Provence, Coreti et SI2E à Gardanne, Id² Engineering à Marseille et Id² Manufacturing à Tanger, au Maroc. Elle se positionne sur des projets à forte valeur ajoutée, comme de la chaudronnerie destinée au secteur du nucléaire, pour lequel CSTI travaille pour le CEA, Framatome, Orano, Technicatome ou encore EDF.
Dernière intégration en date au sein du groupe, la société SI2E (7 salariés) a été rachetée en 2022. "Nous avons investi 250 000 euros afin de refaire les locaux de l’entreprise. Nous venons de déconstruire un bâtiment de 300 m² afin d’en reconstruire un beaucoup plus adapté à la production", décrit le dirigeant.
CSTI est également en phase d’extension sur le site de l’entreprise Coreti (20 salariés) à Gardanne. Un bâtiment de 1 000 m² devrait voir le jour d’ici à octobre 2023 afin d’accueillir de nouvelles machines numériques d’usinage, qui devraient permettre à l’entreprise de réaliser des pièces spéciales de grandes dimensions, notamment pour le projet Iter (projet international de réacteur nucléaire de recherche civil à fusion nucléaire) à Saint-Paul-lez-Durance. Un investissement de près de 750 000 euros.
Des investissements soutenus par la Région Sud
Un investissement de 2 millions d’euros rendu possible par une aide du plan de relance de 300 000 euros. "Si l’on n’investit pas sans cesse, nous périclitons. Ces aides nous poussent à aller de l’avant et à créer de l’emploi afin de continuer à grandir", appuie Nicolas Corselle.
L’entreprise fait également partie de la communauté des entreprises à haut potentiel, développée par l’agence régionale RisingSud en partenariat avec Bpifrance, et elle a intégré le programme Sud Accélérateur en 2022 avec pour ambition de passer du statut de PME à celui d’ETI. Elle a en outre participé, en 2021 et 2022, au programme Parcours Sud Industrie 4.0, qui lui a permis de se doter d’un nouveau logiciel ERP pour gérer ses projets, soit un investissement de 300 000 euros pour lequel CSTI a reçu 150 000 euros de subvention. Le nouveau logiciel a en outre conduit l’entreprise à recruter un ingénieur, qui travaille depuis plus d’un an à son paramétrage.
