Sur le marché de la menuiserie aluminium, l’entreprise Fimat, installée dans un bâtiment de 4 000 m² à La Seyne-sur-Mer, veut devenir l’acteur de référence d’un grand quart sud-est. Cette société, reprise en 2011 par Patrick Saint-Etienne, avec six salariés et quelques centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires, veut doubler de taille à l’horizon 2025, à savoir franchir le cap des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et la création de 30 emplois, qui s’ajoutent à la quarantaine de salariés existants, dont les deux tiers sont formés en interne.
Un positionnement porteur
Cette stratégie est écrite à quatre mains depuis 2020, année au cours de laquelle Patrick Saint-Etienne s’est associé à Vincent Thibaudat, entrepreneur multirécidiviste. "Pendant une année, j’ai reçu 500 dossiers de reprise, j’en ai creusé 100 et j’ai vu dans Fimat la plus belle des pépites", raconte Vincent Thibaudat. "Des fondamentaux robustes, une clientèle fidèle, une image de marque. Un potentiel pour l’amener du statut de modeste industriel à celui d’industriel affirmé, modernisé, digitalisé, outillé", ajoute le dirigeant.
Sur un marché de l’aluminium où "la demande est plus importante que l’offre", Fimat a une carte à jouer : "l’entreprise est la seule à pouvoir réaliser des chantiers de 1 à plus de 1 000 châssis et à proposer une expertise sur-mesure associée à une profondeur de gamme hors-norme", souligne Patrick Saint-Etienne. Cette particularité lui a valu de créer les menuiseries du palais des sports René-Bougnol à Montpellier (Hérault), de l’hôtel Okko à Toulon (Var), du centre aquatique de Courchevel (Savoie), du cinéma le Cineum à Cannes (Alpes-Maritimes) ou encore des Halles Milona à La Crau (Var). "90 % de nos chantiers se situent dans un rayon de 150 km", ajoutent les deux associés.
Un plan d’investissement d’1,2M€
Pour grandir, l’entreprise, spécialiste de la fabrication et de la fourniture de menuiseries en aluminium prêtes à poser pour les professionnels, a besoin d’hommes et d’espace, de structuration et de modernisation. Sur une durée de deux ans, un investissement de plus d’un million d’euros doit permettre à l’entreprise d’évoluer : acquisition d’un nouveau centre d’usinage pour gagner en productivité, création d’un nouveau bâtiment, dont la livraison est attendue en 2023 à La Seyne-sur-Mer, pour faire face à l’augmentation de l’activité, mise en place des principes du Lean management dans les ateliers de production avec l’objectif d’atteindre plus de 50 actions concrètes d’amélioration d’ici la fin d’année, adaptation des supports commerciaux, modernisation de certains postes. Pour être soutenus dans cette nouvelle étape, les dirigeants ont candidaté à huit programmes d’accompagnement touchant à la modernisation, à la RSE, à l’adaptation des postes de travail ou encore à l’export, les deux associés souhaitant franchir la Méditerranée, vers le Bénin et au Maroc. Ils ont tout décroché et notamment 100 000 euros dans le cadre de l’appel à projet Territoires d’industrie pour moderniser l’outil de production, et 224 480 euros dans le cadre du guichet unique Industrie du futur pour investir dans de nouvelles machines.
