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Le Château de la Barben se rêve en « Puy du Fou » provençal
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Le Château de la Barben se rêve en « Puy du Fou » provençal

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Quelques mois après le rachat du Château de La Barben, son nouveau propriétaire Vianney d’Alançon vient de dévoiler Rocher Mistral, un univers de spectacles et d’animations, inspiré du Puy du Fou. L'investissement de 20 millions d'euros doit générer la création de 200 emplois directs.

Le nouveau propriétaire du Château de La Barben, Vianney d'Alançon, veut faire revivre ce monument historique et ses 400 hectares de domaine autour d'un projet, baptisé Rocher Mistral. — Photo : DR

À partir de 2021, le Château de La Barben écrira une nouvelle page de son histoire, commencée il y a près de 1 000 ans. Venant d’être racheté par l’entrepreneur Vianney d’Alançon, ce château, construit entre le XIIe et le XIXe siècles situé dans les Bouches-du-Rhône, près de Salon-de-Provence, va se transformer en un lieu touristique, qui va prendre le nom de Rocher Mistral.

Sur le domaine de 400 hectares, le nouveau propriétaire s’apprête à investir plus de 20 millions d’euros durant les 14 prochains mois pour faire de ce château classé monument historique, un lieu de spectacles et d’animations, un lieu d’expression de la culture provençale, un lieu d’expériences inédites pour un large public. En définitive, un Puy du Fou provençal, qui « fédérera l’ensemble des acteurs du territoire. »

Objectif : 300 000 visiteurs par an

Le projet de Vianney d’Alançon est articulé autour de six spectacles vivants. Allant se dérouler aussi bien à l’intérieur qu’en extérieur et de jour comme de nuit, ils doivent faire vivre le site toute l’année. Pour porter ses ambitions, deux associations, une société d’exploitation agricole et une SAS ont été créées. Un pôle restauration verra également le jour en partenariat avec le chef étoilé marseillais Gérald Passedat (Le Petit Nice).

Pour la première année d’exploitation, le nouveau propriétaire du château de La Barben attend quelque 300 000 visiteurs. Si le Puy du Fou joue dans une autre cour, avec ses plus de 2 millions de visiteurs annuels et ses 300 millions d’euros de retombées, Vianney d’Alançon a néanmoins la conviction que son projet générera « de grandes retombées économiques (en cours de chiffrage, NDLR) et médiatiques, en plus d’être un important vecteur de lien social. »

Pour bâtir son futur site touristique, Vianney d’Alançon est soutenu par les banques locales et ses partenaires, Benoit Habert (famille Dassault), Vincent Montagne (directeur général du groupe de presse et de production audiovisuelle Média Participations et président du Syndicat national de l’édition) et la famille Deniau, illustrée par l’homme politique et écrivain Jean-François Deniau (1928-2007) déjà engagés à ses côtés dans la renaissance touristique de la forteresse de Saint-Vidal en Auvergne, à travers la création de spectacles.

Création de 200 emplois au château

À la vue des personnes présentes lors de la présentation du projet de Vianney d’Alançon, on peut supposer que l’entrepreneur a déjà relevé une partie de son pari. Nicolas Isnard, le maire de Salon-de-Provence, s’est ainsi félicité qu’une telle initiative puisse naître sur son territoire. De son côté, Monique Cassar, la présidente de la délégation des Bouches-du-Rhône de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, voit dans ce projet « 1 000 possibilités d’intervention pour les entreprises artisanales. » Les travaux seront en effet lancés à la rentrée 2020 pour une ouverture prévue courant 2021. De quoi donner un peu de baume au cœur aux entreprises du bâtiment de la région : « Face à la crise sanitaire actuelle entraînant une grave crise économique et sociale, nous souhaitons prendre toute notre part à l’effort collectif et faire du Château de La Barben un des leviers de la solidarité locale entre entreprises et pouvoirs publics actifs sur la région », souligne Vianney d’Alançon.

Une fois le chantier terminé, le site doit générer 200 emplois directs et autant en indirect. Après avoir lancé, en plein confinement, un site web pour inviter tous ceux qui le souhaitaient à rejoindre cette aventure, le nouveau maître des lieux indique avoir reçu plusieurs milliers de CV.

 

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