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Le centre commercial Cap 3000 voit double
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Le centre commercial Cap 3000 voit double

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Après avoir subi une première phase de rénovation, Cap 3000, implanté à l’entrée de Nice, voit bientôt s’achever l’immense chantier qui doit le faire passer de 84 000 à 135 000 m2 en doublant le nombre de ses boutiques. Le coût total de l’opération est de 650 M€. Alors qu’il célèbre ses 50 ans, celui qui fut le premier centre commercial de France augmente considérablement son offre et se tourne enfin vers la mer.

— Photo : O. Oreggia

Il est en passe d’achever sa mue. Cap 3000 fait partie du paysage azuréen depuis 50 ans, presque jour pour jour. Celui qui fut le premier centre commercial de France, à l’image des malls américains comprenant alors piscine et cinéma, n’a longtemps été qu’une énorme boîte rectangulaire inesthétique implanté à Saint-Laurent-du-Var, juste à côté de l’aéroport Nice Côte d’Azur.

300 boutiques, 4 000 employés

« Après avoir terminé sa rénovation en 2016, nous sommes à une étape essentielle dans le redéploiement de l’offre de Cap 3000, à l’apogée de sa métamorphose », explique Ludovic Castillo, président d’Altarea Commerce. Il y avait 180 boutiques, il y en a 250 depuis ce début novembre. A terme, en 2020, il y a en aura 300, dont 40 restaurants, regroupant ainsi quelque 4 000 employés.
« Pendant 50 ans, nous avions une offre profonde mais essentiellement en prêt-à-porter, il y avait un sérieux déficit en matière d’électroménager, de jouets, de sport, de restauration. Notre ambition est d’élever Cap 3000 aux standards internationaux, en renforçant notamment la présence des majors du retail (la vente, NDLR). » Ainsi débarque par exemple le géant américain Urban Outfitters et son premier point de vente hors Paris. « Il y aura aussi une montée en gamme avec « le Corso » composé de 40 unités haut de gamme, toutes de grandes maisons à l’image de Dior Parfums, Ladurée ou Mont Blanc », détaille Ludovic Castillo.

Séduire « toutes les clientèles »

Près de 15% des enseignes conservent par ailleurs « un ADN local » : le joaillier Ferret s’étendra sur 800 m2, Emilie and the Cool kids étrennera son nouveau concept de salon de thé premium, le spécialiste de cryothérapie Purexpert basé à Vence y sera implanté, tandis que la boutique RocknOld proposera, en partenariat avec la CCI Nice Côte d’Azur, des accessoires recyclés pour animaux avec la mission première de former de jeunes retraités aux métiers de la vente.

Pour séduire « toutes les clientèles », il convient d’ajouter également un spa-fitness de l’enseigne espagnole Metropolitan sur 3 000 m2 ou encore une plongée immersive sous les mers réalisée avec le Musée Océanographique de Monaco et MK2. Il en est ainsi aujourd’hui. Un centre commercial ne peut plus se limiter au seul commerce. Il faut aussi ce que les spécialistes de la question appelle du « retailtainement », à savoir un mélange de shopping et de divertissement. Le tout avec une vue imprenable sur la Méditerranée. C’est la valeur ajoutée de Cap 3000. Situé en bord de mer, elle lui tournait le dos jusqu’alors.

Objectif : 13 millions de visiteurs

La concurrence avec Polygone, l’autre centre commercial d’envergure du département situé à quelques kilomètres à peine ? « On ne cherche pas la même chose. », reprend Ludovic Castillo. « Nous sommes ouverts sur la mer. Nous sommes extrêmement ancrés dans le territoire. Nous n’avons pas Primark, nous avons Victoria's Secret. La clientèle choisira. » Cap 3000 revendique aujourd’hui 10 millions de visiteurs par an (dont 20% d’étrangers, Italiens en tête), et vise les 13 millions, en comptant notamment capitaliser sur sa proximité immédiate avec l’aéroport Nice Côte d’Azur, deuxième plateforme de France.

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