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Lauvige s'agrandit et se diversifie dans le traitement de l'eau
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Lauvige s'agrandit et se diversifie dans le traitement de l'eau

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Le groupe varois Lauvige, spécialisé dans les services pour le monde viticole, investit dans la construction d'un nouveau centre d'embouteillage respectueux de l'environnement et prépare sa diversification vers le traitement de l'eau.

Le groupe Lauvige a recouvert les toitures de ses sites de Brignoles dans le Var et de Travaillan dans le Vaucluse de panneaux photovoltaïques — Photo : Lauvige

C’est en regardant le film documentaire Demain que Joël Lauvige, dirigeant du groupe varois Lauvige (100 salariés, 20 millions d’euros de chiffre d’affaires), spécialiste des services pour le monde viticole, a eu le déclic. L’entreprise star du documentaire – le fabricant d’enveloppes Pocheco implanté dans le Nord – lui a inspiré un nouveau projet, qui doit voir le jour d’ici à fin 2020. Baptisé Epure 2020, ce projet est un nouveau centre d’embouteillage qui concentrera les technologies les plus innovantes du moment, qui permettra de « produire sans détruire », selon la maxime empruntée au dirigeant de Pocheco, Emmanuel Druon. « Lorsque j’ai découvert l’histoire de cette usine de la région lilloise, je me suis dit que si eux l’ont fait, je pouvais moi aussi en faire autant, je pouvais entreprendre sans sacrifier demain, je pouvais construire un site vitrine du monde de demain », souligne Joël Lauvige.

Construire l'usine de demain

Installé à deux pas de l’actuel siège social du groupe, sur la zone de Nicopolis à Brignoles (Var), ce nouveau centre d’embouteillage sera moderne et respectueux de l’environnement. Il multipliera par trois les capacités de production du groupe brignolais (12 000 cols de bouteilles à l’heure). Il sera pensé pour réutiliser les bouteilles consignées. Il produira davantage d’énergie qu’il n’en consomme, il sera autonome énergétiquement, il alimentera une flotte de véhicules propres, il sera une vitrine pour différentes sources de productions d’énergie. Il sera enfin conforme aux normes les plus contraignantes du marché.

Pour construire un projet viable et réaliste, capable de satisfaire trois objectifs ambitieux – zéro consommation d’eau, zéro effluent, zéro empreinte fossile –, le dirigeant varois a mandaté un groupe d’experts. Le permis de construire sera déposé avant la fin 2018. Pour Joël Lauvige, l’investissement est de taille – 15 à 20 millions d’euros – mais il est aussi indispensable : « Si je veux conserver durablement la confiance de mes clients vignerons, je dois pouvoir leur proposer un outil moderne, évolutif, intégré et respectueux de l’environnement. »

Se diversifier dans le traitement de l'eau

Cet investissement répond aussi à un autre impératif : « Je veux assurer ma succession, transmettre un outil de production attractif et intéresser de potentiels repreneurs, détaille Joël Lauvige. Cette entreprise a vingt ans d’expérience à son actif. Elle est devenue le plus gros embouteilleur de Provence et doit le rester. » Le chef d'entreprise veut également orienter durablement l’entreprise sur des activités d’avenir génératrices de valeur ajoutée. Prochain chantier : le traitement de l'eau. « Il est possible que le chiffre d’affaires de l’entreprise se fasse demain sur l’eau », confie ainsi le dirigeant. Les équipes de la nouvelle filiale Lauvige Environnement ont mis au point une fontaine à eau pour les collectivités, branchée sur le réseau d’eau de la ville. « Demain, grâce à nos systèmes de filtration, nous traiterons peut-être aussi les eaux usées, l’eau chez le particulier… Les débouchés sont nombreux ; la seule limite est notre imagination », affirme Joël Lauvige.

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