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La Scop Atem mise sur l’international
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La Scop Atem mise sur l’international

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Créée en 1977, sous la forme d’une Scop (société coopérative de production) la société marseillaise Atem, positionnée dans la maintenance industrielle, a connu l’an dernier une croissance de près de 12% de son activité. La PME mise maintenant sur l’international.

Photo : D.Gz.

L’international ne représente encore que 8 à 10% de l’activité de l’entreprise, dirigée depuis six ans par Thierry Modica, mais ce dernier ambitionne de développer encore ce chiffre d’affaires conquis sur les marchés étrangers. Atem, positionnée depuis quarante années sur la maintenance industrielle, plus précisément, la maintenance mécanique des machines tournantes (turbines, moteurs électriques, ventilateurs, pompes ou encore hélices), intervient un peu partout en France, notamment grâce à des bancs d’essai transportables (de 11 à 110 tonnes) qu’elle a récemment acquis pour un montant de 150.000 euros. « Nous pouvons ainsi intervenir directement chez nos clients. Plus besoin de déplacer de lourdes pièces. Atem est aujourd’hui le seul prestataire indépendant à disposer de tels outils. Nous allons intensifier l’usinage sur site dans les prochaines années. Nous avons déjà réaliser quelques interventions à l’export », explique Thierry Modica.

Membre fondateur d’Africa Link

Depuis neuf ans, l’entreprise dispose par ailleurs d’une filiale au Maroc. « Nous avons des projets de développement vers le Sénégal ou la Cote d’Ivoire », confie ainsi le dirigeant, qui rappelle également que la Scop est l’un des membres fondateurs de l’association Africa Link, mise en place par la CCIR Paca.

« L’organisation a pour objectif de fédérer les synergies des entreprises locales et d’apporter un cadre de fonctionnement et un support d’échange d’informations. Le but est de développer le business avec les pays africains ». Actuellement, une trentaine d’entreprises est membre de l’association. « Nous allons élaborer une charte afin d’apporter de l’éthique. Les nouveaux membres ne pourront entrer dans le groupe que par cooptation. L’ambition est de créer de vraies communautés, pays par pays », explique Thierry Modica. «En général, quand on fait de l’export, on échange rarement les informations avec les autres. Pourtant, c’est essentiel. Il faut chasser en meute ».

De la pétrochimie au… yachting

En France, Atem intervient dans l’ensemble du territoire. La PME a même installé, voici dix ans, une agence à Bordeaux spécialisée dans l’expertise vibratoire, qui lui permet notamment de travailler dans l’industrie du bois. « Plus largement, nos clients sont les grands industriels de l’énergie, de la pétrochimie, de la sidérurgie, de l’agroalimentaire…»

Depuis trois ans, Atem a également élargi son activité au secteur maritime grâce au rachat de Tech Hélices (2 salariés), basée à Bormes les mimosas. « Nous avons acquis les compétences et les outils techniques importants qui permettent de nous positionner dans le secteur du yachting. C’est une activité saisonnière, mais nous intervenons ainsi dans l’ensemble des chantiers navals de la région, de Marseille à Cannes. Cette nouvelle activité conforte notre activité de niche. Nous ne faisons pas simplement de la maintenance, mais nous apportons du conseil. Les clients ont tout intérêt à disposer d’un interlocuteur industriel capable d’intervenir sur les yachts ».

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