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La maison Lac s'étend pas à pas sur la Côte d'Azur
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La maison Lac s'étend pas à pas sur la Côte d'Azur

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La maison Lac compte désormais six points de vente dans les Alpes-Maritimes et, pour nourrir l’ensemble, un laboratoire de 1 800 m2. Avec le temps, l’artisan pâtissier niçois a su créer une véritable marque, sollicitée bien au-delà du territoire.

Le pâtissier-chocolatier, Pascal Lac, compte six points de vente dans les Alpes-Maritimes — Photo : Olivia Oreggia

La maison Lac s’étend avec une cinquième boutique, au sein du centre commercial Cap 3 000 à Saint-Laurent-du-Var. En comptant son implantation dans l’aéroport voisin Nice Côte d’Azur, cela porte à six le nombre de points de vente. Derrière gâteaux et chocolats se cache une PME de 60 collaborateurs, dont le chiffre d’affaires dépasse les 5 millions d’euros. À sa tête, Pascal Lac, artisan passionné, qui a su faire de son nom une véritable marque. L’histoire débute en 1995 avec une pâtisserie à Beaulieu-sur-Mer (vendue en 2007) avant une première implantation à Nice en 2001. "Le potentiel à Nice était énorme, explique Pascal Lac. Mais quand on s’est installé rue Barla, plus qu’un magasin on cherchait d’abord un laboratoire de bonne taille. Puis, nous avons vite commencé à avoir du succès. Quand nous avons refait la boutique en 2004, nous avons tout changé, instauré un code couleur, dessiné un logo. Nous voulions quelque chose de très épuré, ce qui ne se faisait pas vraiment à l’époque. Ça a explosé tout de suite. On a recruté un attaché de presse, on a communiqué." Pour assumer cette ampleur, l’entreprise rachète en 2006 un laboratoire de 450 m2 à la Trinité, au nord-est de Nice. Les lieux ont récemment pu être agrandis et portés à 1 800 m2 pour alimenter l’ensemble des points de vente. Une boutique a aussi pu y être ouverte.

Un contrôle total de la qualité

Des demandes de franchises et partenariats, Pascal Lac avoue en recevoir "tous les mois". Mais le dirigeant n’est pas intéressé. "Ce que je fais, je le fais pour le vendre moi, je veux produire pour moi", pour contrôler la qualité, valoriser le fait maison. "Nous sommes des artisans, pas une multinationale. On fait tout et on fait attention à tout. Je ne veux rien freiner bien sûr, je veux toujours aller de l’avant, créer de nouveaux produits, agrandir, ouvrir d’autres boutiques… mais le plus important est de faire plaisir aux gens et de se retrouver dans ce qu’on fait. Il ne faut pas que l’entreprise aille plus vite que nous." Fera-t-il alors un jour découvrir ses créations au-delà de son fief azuréen ? "On ne s’interdit rien. Tout est question d’opportunité, insiste Pascal Lac. Mon fils Julien, qui s'occupe de la gestion et du marketing, veut ouvrir encore plein de boutiques, il veut franchiser. Mais il a trente ans. Même s'il a un CAP pâtissier, il est diplômé de l’Institut de l’administration des entreprises. Nous n’avons pas la même vision."

Pascal Lac vend tout de même certaines de ses créations au-delà de la Côte d’Azur, notamment au sein du réseau parisien Fou de Pâtisserie qui rassemble les plus grands noms français parmi lesquels Pierre Hermé, Pierre Marcolini ou Christophe Michalak, ou encore la Maison Dalloyau. Localement, ce n’est qu'avec les cafés Malongo, entreprise implantée à Carros, qu'il a souhaité s'associer. "Nous réalisons les desserts pour leurs boutiques à Nice et Cap 3 000, précise-t-il. Ce partenariat est né d’une rencontre avec Jean-Pierre Blanc, directeur général. Nous partageons les mêmes valeurs quant à la qualité et au respect du produit. C’était bien avant qu’il y ait cette mode locavore et autres circuits courts. C’est ce que nous avons toujours fait. "

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