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La conserverie Marius Bernard lance une nouvelle marque pour conquérir l'Hexagone
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La conserverie Marius Bernard lance une nouvelle marque pour conquérir l'Hexagone

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La conserverie Marius Bernard opère cette année un tournant majeur dans son histoire. Elle vient de dévoiler sa nouvelle et unique marque, « Marius, l’épicerie inspirée », qui doit servir son développement à l’échelle nationale.

En 2001, Patrick Baillet a racheté l'entreprise Marius Bernard à la famille fondatrice. En 2013, Margaux Baillet rejoint l'entreprise et occupe aujourd'hui le poste de directrice marketing et business développement. — Photo : Antoine Delage de Luget

Les 212 références des trois marques historiques de la conserverie Marius Bernard, créée en 1958 à Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, sont désormais regroupées sous un seul et même drapeau. Les produits de Marius Bernard (gamme salée), de Baptistin Féraud (gamme sucrée) et de la Compagnie des épices (herbes et épices) arborent désormais la marque Marius, avec la signature « L’épicerie inspirée ».

« Sur un marché des produits régionaux à saturation, nous voulions moderniser notre image, offrir à notre entreprise une vraie perspective d’évolution et prendre nos distances avec notre positionnement régional Provence », explique Patrick Baillet, président de Marius Bernard depuis 2001. Un investissement de 500 000 euros sur trois ans sera consacré à ce repositionnement et doit permettre à l’entreprise de « s’afficher comme une marque d’épicerie fine, haut de gamme, unique et distribuée bien au-delà de la Provence », précise Margaux Baillet, directrice marketing de l’entreprise, qui emploie 75 salariés.

Pour arriver à ce résultat, « nous avons identifié une cible plutôt urbaine et âgée d’une quarantaine d’années, voire un peu moins. De là, découle une nouvelle politique marketing, assortie de nouveaux produits », poursuit Margaux Baillet. Aux grands classiques de l’entreprise (soupe de poisson label Rouge, tapenade, confitures cuites au chaudron, épices) s’ajoutent ainsi 20 nouveaux produits, tous réalisés sans additifs, locaux et fabriqués pour 90 % d’entre eux à Saint-Chamas.

Développer Marius au-delà de la Provence

« La GMS, qui est notre premier canal de distribution, est en attente de marques comme Marius pour valoriser son rayon épicerie fine », assure Margaux Baillet. Pour accompagner cette nouvelle feuille de route, une force commerciale renforcée a été déployée dès l’automne. Elle a pour mission de repousser les frontières géographiques de Marius Bernard, de sortir du grand quart sud-est, où l’entreprise réalise actuellement 90 % de son chiffre d’affaires et de développer de nouveaux canaux de distribution. « Nous voulons conserver nos 500 points de vente en région Paca et en conquérir d’autres en Rhône-Alpes (au nombre de 180 actuellement, NDLR) et au-delà pour devenir un acteur d’épicerie premium au niveau national », explique Patrick Baillet.

Marius cible les grandes et moyennes et surfaces mais aussi, et c’est nouveau, de grandes plateformes du web comme Alibaba ou Amazon, des épiceries fines « grand format » comme Lafayette Gourmet ou La Grande Épicerie, des boutiques plus petites et renommées pour lesquelles l’entreprise a développé des produits qui ont besoin d’une aide à la vente. Ainsi, le dirigeant ambitionne de compter 2 000 points de vente d’ici à 2024, contre 650 aujourd’hui. Marius Bernard étant également fournisseur de produits en marque blanche, cette nouvelle politique commerciale et marketing doit aussi soutenir la part de chiffre d’affaires réalisée par la marque Marius, « la faisant passer de 52 % à 70 %. » L’entreprise qui enregistrait en 2001 un chiffre d’affaires de 3,5 M€, affiche plus de 14 M€ en 2018. Elle compte doubler ce chiffre d’ici à 2024.

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