La Chambre de métiers et de l'artisanat Paca dévoile son plan de relance
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La Chambre de métiers et de l'artisanat Paca dévoile son plan de relance

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Convaincu que « chacun doit prendre sa part à la relance », Jean-Pierre Galvez, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la région Paca, a dévoilé le plan de relance de l'institution consulaire. Doté de 6,5 millions d'euros et bâti en sept axes, il propose de restaurer la confiance en l'avenir des dirigeants et des consommateurs et d'accompagner les chefs d'entreprise dans leur transition numérique et écologique.

Jean-Pierre Galvez, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat Paca (troisième en partant de la gauche) a dévoilé le plan de relance de la compagnie consulaire en présence d'Isabelle Campagnola, conseillère régionale déléguée en charge de l'économie et entreprises (troisième en partant de la droite). Ils avaient choisi pour cadre la Brasserie Zoumaï, à Marseille. — Photo : Hélène Lascols - Le Journal des entreprises

La Chambre de métiers et de l’artisanat de la Région Paca a dévoilé son plan de relance pour accompagner les 170 000 artisans du territoire à surmonter la crise économique. Il ne s’agit pas d’un énième plan de relance : « Le plan de relance du gouvernement est ambitieux, tout comme celui de la Région Paca. Nous avons souhaité renforcer ces plans en nous appropriant les besoins du territoire, en nous adaptant à sa photo économique, en prenant toute notre part. Aujourd’hui, la relance est l’affaire de tous et nous travaillons tous dans la même direction pour accompagner nos entreprises à surmonter cette crise », explique Jean-Pierre Galvez, président de la Cmar Paca. Ce plan, doté de 6,5 millions d’euros doit permettre « une relance progressive » et il était « important que chacun apporte sa pierre à l’édifice. »

« La relance est l’affaire de tous. »

Au premier semestre 2020, l’artisanat régional accuse un repli du chiffre d’affaires de plus de 25 %, le nombre d’immatriculations a reculé de 21 % de mars à août 2020 par rapport à la même période de 2019, quant aux radiations, elles ont accusé un repli de 38 %. « Nous n’avons pas encore enregistré de chiffres importants concernant les défaillances. Néanmoins, il est urgent de rétablir la confiance pour faire repartir l’économie, mais aussi d’alléger le poids des charges pour permettre aux entreprises d’investir sur leur avenir », souligne Jean-Pierre Galvez, pour qui les problèmes de trésorerie restent le nerf de la guerre. C’est pour contrer ces difficultés futures, notamment liées au remboursement des échéances, que la Cmar a bâti un plan en sept axes.

L’accompagnement des artisans

Une brigade d’une centaine d’agents et de 150 élus aura d’abord pour mission d’accompagner les artisans dans la relance à travers un outil existant – le diagnostic Entreprises artisanales régionales – et deux nouveaux dispositifs. Le "déclic Rebond » cible les entreprises en grande difficulté : « des entreprises dont nous avons encore du mal à estimer le nombre, mais qui seront sans doute des centaines, voire des milliers », précise Jean-Pierre Galvez, soucieux, dès le début du confinement, de pouvoir aider les entrepreneurs. Le "déclic Accès à la commande publique » doit permettre aux entreprises de s’ouvrir à de nouveaux marchés.

Les chefs d’entreprise de l’artisanat pourront aussi bénéficier d’un accompagnement sur des tendances, confirmées par le confinement : la transition numérique avec un objectif d’amener 2 700 entreprises sur cette voie en deux ans à travers des programmes individuels et collectifs ; le développement durable, l’économie circulaire et les circuits courts.

Les 150 élus de la compagnie consulaire souhaitent aussi que l’artisanat, en particulier les 1 813 entreprises régionales de la sous-traitance industrielle, prenne part à la réindustrialisation de la France à travers trois pistes d’action : la digitalisation des métiers, l’attractivité du territoire et le maintien des qualifications. Sur ce dernier point, Jean-Pierre Galvez se réjouit d’ailleurs de l’implantation prochaine de la base totem d’un centre de formation dédié aux métiers de l’industrie navale sur le campus de la Seyne-sur-Mer. Cet enrichissement de l’offre de formation rejoint un autre enjeu du plan de relance, à savoir la volonté forte de l’artisanat de participer au Plan Jeunes, notamment via ses 7 CFA qui forment plus d’un apprenti sur cinq en région.

Renforcer le lien artisans-clients

Enfin, les collectivités auront un rôle primordial à jouer dans la réussite de ce plan, que ce soit à travers la commande publique, le maintien d’une « biodiversité économique » ou la construction de dynamiques de consommation locale.

Ce plan de relance est soutenu par une campagne de communication visant à renforcer le lien artisans-clients. Démarrée le 16 septembre, dotée d’un budget de 300 000 euros, constituée de cinq visuels faisant référence à de grands classiques de la chanson française, elle est déclinée en affichage, presse, radio et display et sera relayée par plus de 300 communes.

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