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La brasserie Heineken de La Valentine veut réduire son empreinte carbone
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La brasserie Heineken de La Valentine veut réduire son empreinte carbone

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La brasserie Heineken de La Valentine, à Marseille, a achevé fin 2021 un cycle de 36 millions d’euros d’investissement qui va lui permettre d’accroître sa capacité de production et de réduire son empreinte carbone.

la brasserie Heineken de La Valentine à Marseille, souhaite porter sa production à 175 millions de litres de bière par an — Photo : D.Gz.

Fin juin, à l’occasion de ses 150 ans d’existence, la Brasserie de La Valentine à Marseille, ouvrait ses portes au grand public. L’occasion pour le site, intégré depuis 1988 au sein du groupe Heineken, de faire le point sur les différents investissements réalisés dans la brasserie engagée dans le programme "Brassons un monde meilleur", mis en place par le groupe. Unique site du groupe Heineken (CA France 2020 : 69 Md€) installé au Sud de la Loire, la brasserie de La Valentine, à Marseille, brasse chaque année 1,5 million d’hectolitres de bières. Un marché en forte croissance depuis maintenant dix années, qui a été particulièrement boosté par la crise sanitaire. "Il y a également une tendance à une premiumisation (montée en gamme d’un produit, NDLR), poussée par la multiplication des petites brasseries artisanales", commente Frédéric Cabrera, directeur du site de La Valentine, l’un des cinq sites d’Heineken France. "Nous ne sommes pas du tout en opposition avec les petites structures. Nous développons également des bières aromatisées, des blanches, sur des créneaux particuliers. Nous demeurons leader sur le marché de la bière avec près de 30 % de parts de marché", poursuit le directeur. Pour y parvenir, Heineken a une forte politique d’investissement sur ses sites. Depuis dix ans, le groupe a ainsi investi près de 277 millions d’euros sur ses brasseries françaises, dont 71 millions d’euros à Marseille. "Nous avons achevé fin 2021 un cycle de 36 millions d’euros sur les trois dernières années". Un investissement qui a notamment pour objectif d’accroître de 35 % la capacité de production du site marseillais, site qui a mis en place une ligne d’embouteillage moderne pour la Desperados. "Nous étions à 130 millions d’hectolitres de bière il y a trois ans, nous en sommes à 150 millions et nous visons les 175 millions de litres", détaille le directeur.

Réduire son empreinte carbone

"Nous avons également profité de cet investissement pour améliorer notre empreinte carbone. Nous sommes aujourd’hui entrés dans une nouvelle démarche, mise en place par le siège d’Heineken en Hollande et baptisée Brassons un monde meilleur", confie Frédéric Cabrera, qui précise : "Nous avons mis en place une nouvelle chaudière, un nouveau compresseur et nous avons investi dans une nouvelle station d’épuration et une unité de méthanisation". Des opérations d’un montant de 5 millions d’euros qui permettent, depuis sa mise en place fin 2021, à la brasserie de transformer ses déchets en gaz." Aujourd’hui, 12 % de notre consommation en gaz est produite en interne".

Autre élément clé, nécessaire à la production de bière : l’eau. Depuis dix ans, la brasserie ne cesse de réduire sa consommation en eau. "Nous utilisons aujourd’hui 3,3 litres d’eau pour produire un litre de bière. Dans un processus artisanal, par exemple, la consommation peut monter à 10 ou 12 litres. Nous avons travaillé sur tous les stades du processus industriel. Nous récupérons la buée de vapeur que nous condensons. L’eau ainsi récupérée est utilisée pour des opérations, notamment de nettoyage".

La société réduit également son empreinte carbone sur les emballages en réduisant le poids des bouteilles de verre et en travaillant avec des cartonniers. "Une partie de nos bouteilles proviennent du Sud de la France. Nous avons ainsi un fournisseur commun avec Perrier, à Vergèze. Il y a actuellement, avec le conflit en Ukraine de vraies tensions d’approvisionnement. Nous ne sommes toutefois pas réellement touchés car nous sommes un acteur très important".

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