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La Boulisterie exporte sa pétanque éphémère jusqu’en Californie
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La Boulisterie exporte sa pétanque éphémère jusqu’en Californie

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S’ils n’ont pas inventé la pétanque, les Niçois de la Boulisterie en ont imaginé la déclinaison éphémère, en commercialisant des parties de pétanque clé-en-main. Le concept qui séduit partout en France lors d’événements privés ou corporate, s’exporte désormais jusqu’à Los Angeles, aux États-Unis.

— Photo : La Boulisterie

La pétanque est née entre 1907 et 1910. La pétanque éphémère elle, est apparue il y a trois ans sur la Côte d’Azur et s’est déployée depuis peu jusqu’en Californie. Agence événementielle spécialisée dans le team building à Saint-Laurent-du-Var, près de Nice, les associés de Boule d’Énergie s’interrogeaient : « Que faire qui n’ait pas encore été exploité ? La pétanque était sous notre nez », raconte aujourd’hui Guillaume Lieutier, directeur associé. « Nous avons inventé le concept de toutes pièces. Personne n’avait dépoussiéré ce jeu. Il fallait le rendre accessible par un procédé technique, ce qu’on a fait par un système d’emboîtage et de bastaings éphémères en kit, que l’on monte au gré des événements. »

Un concept inventé de toutes pièces

Ainsi les boulodromes éphémères de la Boulisterie ont fleuri au milieu de palais des congrès, de rooftop, de boîtes de nuit, de centres commerciaux ou des aéroports de Nice ou Paris-Orly. Les terrains mesurent 7,20 mètres de long par 2 mètres de large, avec un revêtement synthétique. Les participants jouent avec des boules souples en PVC pour une accroche optimale. « Quand on le voit, c’est très simple, comme la pétanque, mais il fallait trouver la bonne mesure, la bonne longueur de bastaing, le bon revêtement synthétique, pas trop fin, pas trop épais, pas trop lourd, avec le bon sens des poils qui freinent les boules. Il fallait aussi trouver le bon artisan pour fabriquer ces boulodromes. Ce qui est fait à Nice. » Une véritable invention qui aura nécessité une année de tâtonnements et d’essais techniques, avant de trouver la bonne formule et de pouvoir déployer ce kit en une trentaine de minutes à peine.

« Mais il ne suffisait pas de mettre un terrain et jouer aux boules. Il fallait aussi mettre cette poésie qui a été déterminante », précise Guillaume Lieutier. « D’où le décorum, le bruit des cigales, des chaises longues, le dresscode, surfant sur une vague made in France, vintage, à laquelle j’ai toujours été sensible. » Le succès a été très rapide. La Boulisterie assure désormais 150 à 180 événements par an, de la Côte d’Azur à Paris, de Biarritz à Lyon, en passant par les Pays de la Loire. « Nous avons des représentants opérationnels qui ont le matériel et qui s’occupent de toute la partie animation. Du coup, il n’y a pas de frais de déplacement. »

Il faut compter 1 200 € HT la demi-journée pour deux boulodromes. Pour répondre à la demande de restaurateurs et de particuliers, la Boulisterie a aussi créé des « demis », des boulodromes plus petits à monter soi-même.

À la conquête de l’ouest américain

Le concept s’est exporté en Californie, où la Boulisterie compte désormais une franchise gérée par un couple de Niçois expatriés. La French Touch y est, semble-t-il, appréciée, y compris quand il s’agit de pétanque. « Le but est évidemment de ne pas s’appuyer que sur les Français vivant sur place, mais de toucher une autre clientèle. Les débuts sont très prometteurs. » Un rêve américain qui pourrait se déployer encore.

La Boulisterie réalisait 50 000 euros de chiffre d’affaires il y a trois ans et près de 300 000 l’an dernier. Elle compte, a minima, doubler son CA chaque année.

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