Depuis décembre dernier, la Fédération du bâtiment et des travaux publics des Bouches-du-Rhône s'est trouvé un nouveau président en la personne de Johan Bencivenga, âgé de 37 ans. Un mandat particulièrement symbolique pour celui qui dirige la société marseillaise de génie climatique Climatech (45 salariés - CA: 8M€). «Le fait que ce poste ait été confié à un chef d'entreprise jeune, en activité, par ailleurs père de trois jeunes enfants, prend un sens tout particulier, estime-t-il. C'est un message fort qui est adressé à la profession. C'est l'opportunité de casser un peu l'image "bâton de maréchal" de cette fonction. Car il est évident que lorsque l'on a encore vingt ans à travailler, on regarde devant, sur le long terme». Représentant de la cinquième génération d'entrepreneurs, Johan Bencivenga nage dans le bain du BTP depuis... son enfance. «Mon père était lui-même un entrepreneur engagé, et il m'a légué cette vision, explique-t-il. Je me souviens d'ailleurs très bien de mon repas de communion, qui a eu lieu dans les locaux de la Fédération du BTP!»
Patron et militant
Ingénieur diplômé de l'actuelle école Centrale Marseille, Johan Bencivenga a débuté sa carrière au sein de la société Dalkia (groupe Veolia). «Mais en 1998, j'ai dû m'arrêter de travailler pendant 21 mois, suite à un grave accident de la circulation. Mon père m'a ensuite demandé si je souhaitais travailler avec lui, à la tête de son entreprise. Je n'avais que 25 ans, et si je baignais dans ce milieu depuis toujours, je ne m'étais pas vraiment imaginé reprendre la société si jeune. Mais finalement, je me suis lancé...» Aussitôt patron, aussitôt militant patronal. Johan Bencivenga s'investit en effet très vite, devenant successivement président du groupe des jeunes du BTP 13 et président du Syndicat du génie climatique et de couverture plomberie 13. Avant de prendre la présidence de la fédération départementale du BTP. «Mon mandat s'articulera autour de trois axes, annonce-t-il. Peser sur le monde économique et politique, sauvegarder les entreprises du BTP en période de crise et phosphorer, en inventant de nouveaux modèles économiques, de nouvelles façons de construire moins cher, afin que la crise nous serve à nous améliorer».
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