Jean-Luc Chauvin : Militant de l'entreprise

Jean-Luc Chauvin : Militant de l'entreprise

S'abonner
Élu président de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13) en juin dernier, Jean-Luc Chauvin, ex-président de la Fnaim13, succède ainsi à Stéphan Brousse à la tête du syndicat patronal. Rencontre avec celui qui se définit avant tout comme un «militant de l'entreprise». Par Alexandre Léoty
— Photo : Le Journal des Entreprises

Une demi-douzaine de SMS reçus au cours de l'interview, et presque autant de coups de téléphone. Rien de plus normal: ce jour-là, Jean-Luc Chauvin, tout fraîchement élu président de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13), fête ses quarante ans. Une nouvelle page de sa vie personnelle qui coïncide avec l'orientation qu'a choisie le P-dg d'Otim Immobilier en acceptant de présider durant cinq ans l'UPE 13. Rencontre avec ce jeune chef dirigeant à la fois dynamique et serein, sportif accompli et engagé de la première heure au service des entreprises.




De la planche à voile à l'immobilier

Jean-Luc Chauvin est né en 1970 à Marseille, dans une famille où le goût de l'effort faisait partie des valeurs de base. «Mes parents n'étaient pas entrepreneurs, mais ils étaient actifs. Ma mère travaillait à la CPAM et mon père était cadre bancaire. Ils m'ont appris que le travail permet de soulever des montagnes». Engagé, il sera délégué de classe et d'établissement tout au long de sa scolarité. De même, sportif accompli, amateur de voile, de tennis et de ski, il choisit dès le lycée d'intégrer ?Sport-études?. «Nous nous entraînions sur la base du Roucas Blanc, à Marseille, se souvient-il. Hiver comme été, nous sortions nos planches à voiles. C'est à cette époque que j'ai appris le goût de la difficulté physique et technique». Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique, Jean-Luc Chauvin se plonge dans des études d'économie, à Aix-en-Provence. Il en ressortira cinq ans plus tard, armé d'un DESS en économie de la promotion immobilière. «J'ai toujours eu une attirance pour l'immobilier, confie-t-il. C'est à mon sens un secteur d'utilité collective». Dès la fin des ses études, le jeune homme intègre Bouygues Immobilier, d'une manière... légèrement insolite. «Traditionnellement, Bouygues embauchait chaque année le major de promotion. Avec 17/20 à l'écrit, j'étais très bien placé. Mais à l'oral, l'un de mes professeurs, qui n'était autre que le directeur régional de Bouygues, m'a interrogé sur le seul sujet que je ne maîtrisais pas. Il ne m'a pas mis une note éliminatoire, mais je n'ai donc pas terminé major de ma promo. Pourtant, quelques jours plus tard, il m'a recontacté pour me proposer de m'embaucher». Jean-Luc Chauvin fait alors ses premières armes professionnelles au sein du groupe, à Aix-en-Provence, à Toulon, à Montpellier et à Nice. Puis, en 1996, il décide de racheter la société immobilière Otim, avec l'un de ses amis, Christophe Boché. Une entreprise qu'il intègre de manière effective l'année suivante, et qu'il n'a ensuite eu de cesse de développer.




De la Fnaim à l'UPE 13

Ainsi, en moins de quinze ans, le nombre de lots de syndics gérés par la société est passé de 1.700 à 7.700, tandis que la masse salariale passait de 6 à 46 collaborateurs, sur la base d'une croissance à la fois interne et externe. En 2006, Jean-Luc Chauvin a repris l'intégralité des parts de la société. Parallèlement au développement de son entreprise, l'homme s'est très rapidement engagé au service de sa profession, en intégrant la Fnaim des Bouches-du-Rhône dès 1998. Un organisme qu'il présidera de 2003 à 2008, interrompant son mandat quelque mois avant son terme. «J'y ai pris beaucoup de plaisir, mais j'avais fait mon temps. Je considère que l'on ne tient pas un mandat à vie, car on n'a de légitimité que lorsque l'on est efficace». Efficace, Jean-Luc Chauvin entend désormais l'être au sein de l'UPE 13, dont il a pris la tête en juin dernier.