La hausse des prix de l’énergie offre à Estelle Scherrer, présidente d’Infracab’in, un nouvel argument de taille pour convertir hôteliers, clubs de sports, gérants de spas et professionnels de santé à sa cabine infrarouge. "Quand un sauna traditionnel consomme un peu plus de 10 euros d’eau et d’électricité par séance, Infracab’in en consomme 0,34 euro", détaille la dirigeante. Mais ce n’est pas là le seul avantage de ces cabines qui utilisent l’ensemble du spectre infrarouge, ainsi qu’une partie du spectre visible : la lumière rouge. "Les effets bénéfiques reconnus sur la santé, le bien-être et l’esthétique ont fait l’objet de plusieurs publications scientifiques", atteste Estelle Scherrer, qui a fondé sa société Infracab’in en 2017 pour commercialiser la "chaleur directe" (une technologie brevetée mise au point et fabriquée par une entreprise familiale néerlandaise). Elle décroche alors l’exclusivité sur l’ensemble du territoire français et se donne pour mission d’apporter cette solution de récupération à un maximum de monde.
Une levée de fonds dans les tuyaux
En 2023, l’entrepreneuse entend franchir une nouvelle étape et cherche à lever un minimum de 224 000 euros. "J’espère boucler cette recherche de financements rapidement pour ensuite lancer un protocole d’étude avec un laboratoire et des professeurs déjà identifiés", explique l’entrepreneuse. Cette étude doit permettre de valider les nombreux bénéfices apportés par les infrarouges : renforcement des défenses immunitaires, amélioration du système cardiovasculaire, atténuation de la douleur. "Les avantages sont nombreux et représentent un atout majeur pour la récupération physique et sportive." Une fois ces avantages démontrés, Estelle Scherrer disposera d’arguments validés scientifiquement pour percer rapidement auprès des clubs sportifs professionnels, dont certains ont déjà montré leur intérêt.
Décollage commercial
La levée de fonds doit aussi permettre à la société, implantée à La Seyne-sur-Mer, de prendre son envol commercial en France et à l’étranger. Des projets pourraient se concrétiser en Suisse, à La Réunion ou Saint-Barthélemy, au Maroc ou encore à Dubaï. Un développement soutenu par un catalogue varié de références : hôtels, spas et centre de thalassothérapie, maisons de retraite et résidences séniors, kinésithérapeutes ou ostéopathes, clubs sportifs et salles de sport. "Après avoir ciblé une clientèle de particuliers, je m’adresse désormais à un panel très large de professionnels. Avec mon partenaire pour la logistique et l’installation des cabines, nous avons installé une quarantaine de cabines, réalisées sur mesure, notamment au sein des Thermes Marins de Monaco, du centre MédiKOsport de La Seyne ou encore de l’hôtel Le Petit palais d’Aglaé, à Gordes", détaille Estelle Scherrer, qui s’est associée et a embauché depuis quelques mois son premier apprenti. Au cours des trois dernières années, elle assure avoir enregistré une croissance de 67 % de son chiffre d’affaires (montant non communiqué) et nourrit désormais l’ambition de devenir la référence technologique de l’infrathérapie dans les domaines du sport et du bien-être.
