Hyères : La start-up Mini Green Power présente à la COP21
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Hyères : La start-up Mini Green Power présente à la COP21

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Nommée talent INPI 2015 pour sa politique de gestion des brevets et des marques, Mini Green Power exposera pour la première fois sa mini-centrale à la COP21.
— Photo : Le Journal des Entreprises

La start-up Mini Green Power a vu le jour en juin 2014. Elle a inventé la centrale verte à taille humaine, de 100 à 200 m² d'emprise au sol, une centrale qui utilise de la biomasse disponible localement pour produire électricité et chaleur, une centrale qui offre un débouché à une ressource abondante, non exploitée et aujourd'hui coûteuse à éliminer pour les communes et les industriels. « La centrale verte permet de traiter entre 2.000 et 2.500 tonnes annuelles et peut accueillir déchets verts, sous-produits agricoles, bois, rémanents forestiers... Nous estimons toute cette biomasse à plus de 6 millions de tonnes annuelles et son coût de traitement varie de 30 à 50 € la tonne. Si le prix de marché de l'électricité reste faible, en revanche, la chaleur peut être utilisée de plusieurs façons et offre un retour sur investissement en 3 à 5 ans », précise Jean Riondel, président fondateur.




En pleine lumière à la COP21

Depuis sa création, la start-up a levé 425.000 € auprès d'investisseurs privés, elle a obtenu une avance remboursable de 400.000€ auprès de la Banque publique d'investissement ; ses fondateurs ont composé autour d'eux « une équipe de référence internationale », ils ont fait la preuve du concept validée par le CEA et déposé trois brevets en France et en Italie avec extensions au niveau mondial. C'est justement cette politique dynamique de gestion des brevets et des marques qui a ouvert à Mini Green Power les portes de la COP21. « Notre entreprise a été nommée talent INPI 2015 et bénéficiera, comme 39 autres start-up françaises, d'un espace sur le stand INPI. Nous exposerons pour la première fois notre mini-centrale et nous espérons signer nos premiers contrats lors de cet événement planétaire », confie Jean Riondel. L'entreprise hyéroise a déjà enregistré une pré commande avec un industriel de Madagascar et engagé des discussions avec de grands industriels du déchet : « Les cinq plus grands groupes français du secteur sont très intéressés et attendent notre démonstrateur. Nous avons aussi suscité l'intérêt de collectivités varoises », détaille Jean Riondel.




Levée de fonds d'1 M€ en cours

Mini Green Power espère lever un million d'euros d'ici à la fin de l'année pour financer son développement et son déploiement en France et à l'international. « Nous nous orientons vers une solution de crowdfunding en direct ». Une fois le démonstrateur mis en service au 4e trimestre 2015, l'entreprise prévoit la fabrication de préséries, installées chez des clients partenaires dès 2016. Les objectifs commerciaux sont de 4 centrales signées en 2017 pour un chiffre d'affaires de 2,5 M€ puis une augmentation progressive pour atteindre 50 centrales commercialisées par an d'ici à 2021, soit un chiffre d'affaires prévisionnel de 35 M€. Mini Green Power espère ainsi capter 1 % du marché français à 5 ans ; la start-up vise aussi les marchés italiens, allemands et anglais. À l'international, la start-up cible en priorité les marchés d'Amérique du Sud ou d'Afrique, où la biomasse est abondante et l'accès à l'énergie parfois difficile.

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