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Hubworkair aide le secteur aéronautique à recruter
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Hubworkair aide le secteur aéronautique à recruter

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Chasseur de têtes spécialisé dans l’aéronautique, la start-up Hubworkair née à Paris en 2015, vient d’installer une partie de ses équipes à Sophia Antipolis d’où elle compte bien accélérer grâce à sa technologie qui fait coïncider les compétences des candidats et les besoins des sociétés du secteur.

L’équipe de Hubworkair dédiée au développement commercial et recrutement, est désormais basée au Village by CA Provence Côte d’Azur à Sophia Antipolis — Photo : Hubworkair

Le trafic aérien européen a retrouvé en 2022, 83 % de son niveau de 2019, avant la crise sanitaire. Pour autant, les difficultés de recrutement demeurent dans le secteur. Un manque d’attractivité que Yoann Huang et Romain Rochet avaient déjà identifié en 2015 et qui les a amenés à créer Hubworkair. "Le ratio était déjà inversé, avec davantage de jobs disponibles que de talents disponibles, expliquent les cofondateurs. Le seul moyen pour une entreprise de répondre à ses besoins et d’avoir assez de salariés pour faire voler des avions, effectuer la maintenance ou constituer une compagnie aérienne, était d’aller chercher des candidats déjà en poste, donc de faire de la chasse de têtes." C’est précisément ce processus que les deux anciens du secteur ont révolutionné, apportant la brique technologique manquante. La moitié de l’équipe (6 personnes) est basée à Paris, où est née la start-up. L’autre moitié vient de s’installer dans les murs du Village by CA Provence Côte d’Azur à Sophia Antipolis, et est dédiée au développement marketing et commercial et au recrutement.

25 000 talents inscrits

Comme un site de rencontres amoureuses, Hubworkair propose donc du matching et du scoring entre candidats et employeurs, soit une correspondance et une notation. La digitalisation du parcours est basée sur un algorithme d’intelligence artificielle qui opère un tri dans toutes les données renseignées par les talents à leur inscription sur la plateforme. "À l’inverse, dès qu’un client poste une offre chez nous, l’algorithme identifie les vingt meilleurs profils en termes de compétences, qualifications, disponibilité, géolocalisation… précise Romain Rochet. Ainsi pour une offre, une centaine de candidats est sollicitée et une dizaine "matche" parfaitement pour un candidat retenu au final."
Hubworkair ne communique pas son chiffre d’affaires mais assure l’avoir multiplié par deux entre 2021 et 2022 et "nous sommes en train de le multiplier par trois".
La plateforme compte 25 000 talents inscrits et plus de 100 clients à ce jour qui l’utilisent, essentiellement via un abonnement pour "avoir accès à un ou plusieurs chasseurs dans l’année quand les entreprises le souhaitent sur le nombre de postes souhaité. Le client ne s’occupe alors de rien."

Ouverture internationale

Si la technologie permet d’accélérer le parcours et la recherche, c’est un être humain en chair et en os qui réalise les entretiens, évalue les désormais sacro-saintes "soft skills" (compétences comportementales) et finalise la chasse de têtes. Pour accélérer, Hubworkair a donc besoin de recruter des recruteurs, espérant doubler sa base de données d’ici la fin de l’année.
Et c’est aussi à l’international qu’elle souhaite repartir pour trouver candidats et clients (elle en avait déjà signé en Europe avant le Covid). "Nous ne sommes pas magiciens, nous ne pourrons pas inventer les profils qui n’existent pas, il faut donc également être attractifs sur des profils qui viennent de l’étranger. C’est aussi une vraie solution de recrutement pour les entreprises."

La start-up compte aussi faire grossir la communauté qu’elle vient de lancer, basée sur les personnes déjà en poste dans l’aéronautique. Elle s’engage à former gratuitement des personnels du secteur pour qu’ils deviennent eux-mêmes chasseurs de têtes, non pas pour une activité à plein temps mais en complément de leur emploi. "Ils peuvent avoir la possibilité de chercher un proche, une connaissance. Si une personne recommandée est placée, ils gagnent alors 250 euros. Nous professionnalisons quelque chose qui se fait naturellement : ouvrir son réseau, faire une transmission de coordonnées… Nous avons déjà plus de 150 chasseurs de têtes externes."

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