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Grasse Biotech : BioPreserv double sa surface de laboratoire
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Grasse Biotech : BioPreserv double sa surface de laboratoire

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Hébergé à Grasse au sein de la pépinière d’entreprises InnovaGrasse, le laboratoire déménagera en mars prochain dans l’hôtel d’entreprises Grasse Biotech, qui ouvrira ses portes sur le parc d’activité AromaGrasse, ce qui lui permettra de consolider sa croissance.

Thierry Lacour, co-fondateur et gérant de BioPreserv — Photo : C. Henry

Depuis sa création il y a tout juste sept ans, le laboratoire BioPreserv se développe doucement mais sûrement dans les études en biologie, en chimie analytique et dans l’expertise règlementaire dans les secteurs des cosmétiques, des matériaux, des détergents et des produits vétérinaires. Créée par Thierry Lacour et Philippe Wetterwald à la suite d’un plan social chez leur employeur, le groupe de chimie Rohm and Haas aujourd’hui intégré au groupe Dow Chemical, l’entreprise réalise 400 000 euros de chiffre d’affaires et emploie 7 personnes. Grâce à son prochain déménagement dans l’hôtel d’entreprises Grasse Biotech, l’entreprise prévoit de doubler sa surface, avec un nouveau laboratoire de 140 m².

25% de CA à l’export

« Notre force réside dans notre capacité à traduire les besoins de nos clients en tests chimiques ou biologiques, puis à interpréter les résultats », explique Thierry Lacour, dont l’activité bénéficie notamment de la règlementation européenne en matière de commercialisation des biocides, des molécules visant à empêcher la détérioration bactériologique d’un produit. « Depuis 2015, il faut constituer un dossier pour chaque molécule biocide destinée à être commercialisée dans l’espace européen », précise Thierry Lacour, qui réalise 25% de son chiffre d’affaires à l’international, essentiellement en Europe. Si la concurrence est assez forte dans le secteur des cosmétiques, avec de nombreux laboratoires de taille moyenne à l’échelle européenne, BioPreserv a peu de concurrent sur le secteur des matériaux du bâtiment, où « l’expertise est complexe à bâtir pour un laboratoire indépendant », indique Thierry Lacour, l’essentiel des tests étant généralement fait au sein des laboratoires de R&D des vendeurs de matériaux.

Tester les peintures de bateaux en une semaine au lieu de six mois

Pour garder une longueur d’avance et proposer des services pertinents à ses clients, l’entreprise réalise également de la R&D en interne pour développer de nouveaux tests en laboratoire. « Aujourd’hui, pour tester de la peinture de bateau, on peint des plaques que l’on expose en mer pendant environ 6 mois. Grâce au test que nous avons mis au point, il est possible de tester la peinture en laboratoire en une semaine et la phase de R&D peut même démarrer avant la mise au point du produit commercial », explique Thierry Lacour. Un autre axe de recherche porteur, qui s’appuie en général sur la demande d’un client, concerne la sélection de nouvelles molécules ayant potentiellement une activité antimicrobienne avec différentes applications possibles, pour remplacer les molécules vieillissantes actuellement présentes sur le marché. De quoi alimenter le développement de BioPreserv, qui prévoit pour 2018, comme chaque année depuis sa création, une croissance de 10% de son chiffre d’affaires et le recrutement d’un nouveau collaborateur.

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